mardi, novembre 05, 2013


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Véronique Bourgoin
















Ce fut sans doute sous l'influence de souvenirs très violents qui sont souvent cachés dans son œuvre, que Véronique Bourgoin arrive à accomplir ces voyages clandestins dans l'univers de l'inconscience optique. Elle y ramène des documents et des histoires délicates, des petites catastrophes refoulées à grand débit par les machines aveugles des institutions hygiéniques. Voilà qui soulève le problème du pouvoir que nous avons aujourd'hui de plonger toutes les œuvres d'apparence dans un état de mystification permanente. Mais il n'y a pas de préservatif sûr à cent pour cent, pas plus que de visa pour les nuages de Timelin.


Or la pellicule superficielle du visible n'est que pour la vision et pour le corps. Mais la profondeur de cette surface contient le corps et donc la vision. Il y a insertion réciproque de l'un dans l'autre, deux tourbillons concentriques quand on vit naïvement; et légèrement décentrés  l'un par à l'autre, dès que l'on s'interroge. Le regard équipé refoule la violence de la vue et trouve parfois la matière agitée sous des surfaces tranquilles.




 M. Suzuki















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