lundi, novembre 11, 2013

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« - Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! 
Vous êtes répugnant comme un rat… 

- Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu’il y a dedans… Je ne la déplore pas moi… Je ne me résigne pas moi… Je ne pleurniche pas dessus moi… Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu’elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c’est eux qui ont tort, Lola, et c’est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir. »

















Ne croyez jamais
d’emblée au malheur des hommes.
Demandez leur seulement s’ils peuvent dormir encore ?... 

Si oui,
tout va bien.

Ca suffit. 















Il faut relire Céline en le voyant.

Céline a dit la vérité du siècle :

ce qui est là est là,
irréfutable, 
débile,
monstrueux,
rarement dansant et vivable.




Philippe Sollers,

Voyage au bout de la nuit,
édition illustrée par Tardi. 
Paris :
Futuropolis, 1988.




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  • Titre : Voyage au bout de la nuit

  • Auteur : Louis-Ferdinand Céline

  • Date de publication : 1932

  • Genre : Roman

  • Courant : Roman moderne / pessimiste

  • Narrateur : Ferdinand Bardamu récit à la première personne


Ce roman est l’une des œuvres majeures de la littérature française du XXᵉ siècle Il a provoqué un choc à sa parution par sa vision très sombre du monde et par son style révolutionnaire proche de la langue parlée


Le roman raconte la vie de Ferdinand Bardamu un jeune homme lucide et désabusé face à la condition humaine.

  1. La guerre Première Guerre mondiale
    Bardamu s’engage dans l’armée. Il découvre l’horreur, l’absurdité et la violence de la guerre, qu’il considère comme une folie collective.

  2. L’Afrique coloniale
    Il part travailler en Afrique. Il y observe l’exploitation coloniale, la misère, la maladie et la cruauté des rapports humains.

  3. L’Amérique (Détroit)
    Bardamu s’installe aux États-Unis et travaille dans une usine automobile. Il dénonce la déshumanisation du travail industriel et le culte de l’argent.

  4. Le retour en France
    Devenu médecin, il soigne les pauvres dans la banlieue parisienne. Malgré son métier, il reste pessimiste et convaincu que la souffrance humaine est inévitable.

Le roman se termine sans véritable espoir  la vie apparaît comme un long voyage vers la mort dans un monde dominé par la lâcheté et l’injustice


  • La guerre et sa violence absurde

  • La misère sociale

  • La colonisation

  • La déshumanisation du travail

  • La solitude et le pessimisme

  • La mort et la peur


  • Langage oral familier parfois vulgaire

  • Ton ironique cynique et provocateur

  • Rythme proche de la parole

  • Vision très noire de l’humanité


Voyage au bout de la nuit est considéré comme un roman majeur du XXᵉ siècle pour son style novateur et sa critique radicale de la société moderne malgré la figure controversée de son auteur


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