mercredi, octobre 23, 2013

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Jan Erik Vold
un arbre reste là à attendre













que personne
ne vienne,
que la pluie


se mette à tomber, que
la chlorophylle
fasse
son travail. Un arbre reste là à deviner


les pensées du vent
sans jamais savoir
ce que
fait le vent.



COMBLÉ
par son propre
corps. Reste là à
faire


tourner son ombre
au vent
et au soleil.
Reflète le tic-tac


de l'horloge cosmique
sans avoir dit
le moindre
mot.


L'ARBRE ET SON
frère
le non-arbre
découpés dans du carton


sur la terre
où nous vivons.
À l'étage du dessous
les racines tètent


l'obscur. Le vent est un alphabet
dis
pa
ru.































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1 commentaire:

  1. (c'est un des plus beaux (et justes) poèmes jamais lus ; merci infini-sent, très cher ami lionel)

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