vendredi, juillet 12, 2013

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Pourquoi depuis l'incréé










puisque ça t'attend, à la fin, de nouveau
ressurgir là debout ? Pourquoi,
créancier de secondes, cette
solde de délire ?

Crû de métal, crû d'âme, crû de néant,
Mercure en guise de Christ,
infime caillou philosophal, en remontant le fleuve,
les signes interprétés
à mort et néant,

calcinés, putréfiés, liquéfiés,

magnalia
non révélés, certains.



Paul Celan










Mercure comme puissance féminine

et materia prima (matière première), et

le Christ comme pierre

la Vierge mère du Christ est Mercure

Paul Celan souligne encore ces mots

stein der weisen  [ pierre philosophale ]

Magnalia naturae [ grandes oeuvres de la nature ]



On trouve chez Paracelse la théorie du Centre incréé du monde, de ce mysterium magnum dont les trois éléments sont Sulphur, Mercurius et Sal, la théorie de la pierre philosophale, qui est le Christ de la nature, de même que le Christ est la pierre philosophale de l'esprit (médiateur entre le monde et Dieu), enfin et surtout une théorie de l'expression et du livre. Le germe divin ne peut se réaliser que progressivement. Dieu voulant exprimer sa nature dans et par le monde crée donc et forme une expression extérieure, un livre à lire, et crée également son lecteur.

Mercure est aussi (outre le titre d'une revue à laquelle Celan était abonné, Merkur) le nom romain d'Hermès, certes dieu des Voleurs et des Fripons, mais aussi messager des dieux et surtout divinité tutélaire de l'hermétisme (soit le contraire de la révélation, ou de la révélation véritable).


Magnolia
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