lundi, mai 27, 2013

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Ingrid Bergman












Stromboli, c'est bien sûr le moment où un couple fabuleux, Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, s'abouche aux yeux du monde pour la première fois, mais c'est aussi le point d'une jonction rarissime, une association entre Hollywood et le plus pur cinéma d'auteur européen.

En mai 1948, la figure de proue du néoréalisme italien reçoit cette lettre:


«Cher monsieur Rossellini, j'ai vu vos films Rome ville ouverte et Païsa et je les ai énormément appréciés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle couramment l'anglais, qui n'a pas oublié l'allemand, qui sait se faire comprendre en français mais qui, en italien, ne sait dire que ti amo, je suis prête à venir en Italie pour travailler avec vous.» Elle est signée Ingrid Bergman.


Rosselini lui répond sur-le-champ pour se confondre en remerciements. Ils échangent quelques lettres où s'ébauche un projet. Quelques mois plus tard, l'actrice achève à Londres le tournage des Amants du Capricorne de Hitchock. Ils conviennent d'une première rencontre à mi-chemin de l'Angleterre et de l'Italie: ce sera Paris. Ils s'entendent sur un titre, Terra di Dio, et sur une trame, mais Rossellini, comme à son habitude, reste vague sur ses intentions. Il explique à Bergman qu'il aime travailler «en suivant quelque idées de base qui se développent petit à petit pendant le travail» et que les scènes lui sont ainsi «directement inspirées de la réalité». L'actrice n'a probablement pas saisi tout de suite à quel point le néoralisme était une opposition radicale à l'école hollywoodienne dont elle était fraîche émoulue. Elle ira de surprise en surprise, mais jamais elle ne lâchera son cinéaste; elle le défendra au contraire bec et ongles jusqu'au bout.








L.A.Film Stromboli mai 2013
















" Je me suis laissé consulter par ceux
qui ne me demandaient rien,
je me suis laissé trouver par ceux
qui ne me cherchaient pas "

J'ai dit :

" Me voici ! Me voici !"
à une nation qui ne faisait pas appel
à mon nom.

Esaïe 65.1
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