jeudi, février 14, 2013

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À découvrir le savoir des anciens, on se trouve moins glorieux du savoir qu'on a. On ne désespère pour autant car, à « glossariser », on vérifie qu'un savoir s'est déposé que nous parlons sans savoir. Il y a même à se réjouir : D'Arcy Wentworth Thompson en aura écrit, après mille autres. Les oiseaux donc, auront de quoi voler, faire parade et chanter, encore.


Notre ouvrage est utile voire indispensable à toute personne répondant à l'une où l'autre de ces propositions : elle possède une paire de chaussures de marche ; elle connaît l'histoire d'Achille et celle d'Ulysse ; il lui arrive de penser, voyant des hirondelles raser la prairie, qu'il va bientôt pleuvoir ; elle possède un dictionnaire, il lui arrive de le consulter ; des images d'oiseaux englués dans le pétrole ou le goudron l'attristent ; elle ouvre parfois un livre au hasard comme on faisait autrefois des Bucoliques de Virgile afin d'envisager l'avenir avec optimisme ; elle n'imagine pas qu'on puisse faire un roman d'un glossaire ; elle a entendu parler d'Aristophane et de ses comédies ; elle sait qu'il ne fait pas bon aux grenouilles d'avoir une cigogne pour tyran ; trop de racines grecques dans une phrase française l'agace ; elle n'a jamais de sa vie aperçu le moindre torcol ; elle aime rire, parfois même de choses sérieuses.

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