vendredi, décembre 21, 2012

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Kishio Suga


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Au milieu de cette nuit
dans mon esprit
les mots de Pascal

le silence éternel de ces espaces infinis....


je me suis levé
pour chercher un livre
mais pas les Pensées !

quoi d'autre ?

et puis soudain
sans aucune hésitation



ICI

page 181



" Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie "...des mots pour de bon tombés du ciel...Mais non, c'est de la terre qu'ils viennent...quoi de plus courant que "silence", "infini", "espace", "éternel" ? Il a fallu qu'un miracle les assemble...aucune volonté humaine n'aurait pu y arriver...pour qu'ils acquièrent une telle puissance...pour qu'ils s'élancent, traversent la voûte céleste, pour qu'ils jettent, qu'ils étendent à perte de vue sur ces ténèbres informes une écharpe d'un tissu étincelant, solidement tressé, un chemin qui a l'éclat, la dureté souple de l'acier...porté par ces mots, le long de ces mots ébloui, étourdi, on s'avance... " le silence éternel de ces espaces infinis "...





sur la première page du livre cette dédicace

pour toi là-haut à l'air libre, avec tendresse, Françoise
                                                                       Paris mai 1996



C'est ça la Littérature
la Poésie

ça vous réveille la nuit pour chercher un livre

et le silence éternel de ces espaces infinis
n'est plus effrayant



ICI
Nathalie Sarraute
Gallimard
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petit collage rapide

analogie

mélancolie
métaphore








le mélancolique est un penseur métaphorique


le retour impossible aux origines de son désir l'attriste

elle pense alors à ce bouquet offert....
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INJONCTION


ordre

commandement précis

non discutable



SOYEZ VIVANTS
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quelles questions !  quelles injonctions !

entre deux comas cette conscience erratique

arrivée de toujours
je m'en irai partout


















je tends l'oreille

croyant saisir    mais

recevant un coup





très loin

très bas sous les pensées dormantes


j'étais poussière voici peu

et puis soudain

humain par surprise
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EVERYWHERE
où les choses augmentent











par-delà les rives du monde habitable

ô tourbillons sourds


cesse de penser relire selon le sens






prends ici mesure de la parole
pour lui reconnaître vérité de corps



parvenu à la fin
je suis au commencement de nouveau



élargissez la poésie !









L.A.Photographies
 Massif du Mont-Blanc
 novembre 2012
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