samedi, mai 26, 2012

.



Shakespeare and company
Paris
.
.
.
.
.
.
.

.

Table

Au lecteur
D'un crâne à l'autre

Anatomy of joy


Voyage au bout de la fièvre

Éros Éros Éros
.
.
.
.
.
.
.
.
Le Lisboète









Ajourne toute chose.
On ne doit jamais faire aujourd’hui
ce qu’on peut aussi bien négliger de faire demain.
Il n’est même pas besoin de faire quoi que ce soit,

ni aujourd’hui ni demain.

Ne pense jamais à ce que tu vas faire.
Ne le fais pas.
Vis ta vie.
Ne sois pas vécu par elle.
Dans la vérité et dans l’erreur,

dans le plaisir et dans l’ennui, sois ton être véritable.
Tu n’y parviendras qu’en rêvant,
parce que ta vie réelle, ta vie humaine,
c’est celle qui, loin de t’appartenir, appartient aux autres.
Tu remplaceras donc la vie par le rêve,
et ne te soucieras que de rêver à la perfection.

Dans aucun des actes de la vie réelle,
depuis l’acte de naître jusqu’à celui de mourir,
tu n’agis vraiment : tu es agi ;
tu ne vis pas, tu es seulement vécu.

Deviens aux yeux des autres un sphinx absurde.
Enferme-toi, mais sans claquer la porte, dans ta tour d’ivoire.
Et cette tour d’ivoire,
c’est toi-même.
Et si l’on vient te dire que tout cela est faux,
est absurde, n’en crois rien.
Mais ne crois pas non plus ce que je te dis,
car on ne doit croire à rien.

Méprise toute chose,
mais de façon telle que ce mépris ne puisse te gêner.
Ne crois pas que ton mépris te rende supérieur.
Tout l’art du noble mépris est là.



*




Fernando Pessoa

(Bernardo Soares)
Le Livre de l’intranquillité
(Livro do Desassossego)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.




?
.
.
.
.
.
.
..
.
.

Cristina Garcia






Rodero black rock
City burning man
festival
 2001
.
.
.
.
.
.
.
..
.

Tôt ce matin
j'ouvre
la fenêtre

Ciel très beau et très lisse

Dans le pré
deux chevaux

un noir et
un blanc

La voix  très belle de  Boris V.  Trintignant

Pourquoi que je vis

Parce que
c'est joli
.
.
.
.
..
.
.
.
..
.


.

Vendredi 
25.05.  20 : 14
 développement
vertical

écume explosive


Étincelle ou éclair

sa résonance
est

le tonnerre
















L.A.Photographies
Villard sur Doron mai 2012
.
.
.
.
.
.