samedi, mars 24, 2012

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Duc Ly  Landscapes


















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Saisie

De soi la plus mince enseigne

Pris sur la neige je suis une main
Dans le jour




Steinmetz

Je suis touché par cette
maladresse
superbe
d'être un vivant pourvu de mots !
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Duc Ly Fold  Unfold Equilibrium


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Heure simple

Appui de l'aube

Saisie                  la Sittelle



Dans une fenêtre
La vieille Lune croissante pleine à 70 %

Dans une autre fenêtre
Le plus grand éclat de Vénus

Soixante dialectes se cachent dans le vieux cèdre

L'alerte de son nom
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François Ranou













François Rannou propose et coordonne la collection poésie de publie.net : L’Inadvertance. A raison d’un livre numérique par mois , mais aussi en participant dans l’équipe publie.net à la réflexion et aux choix concernant le domaine poétique.

Pour ouvrir cette collection, il est normal de jouer cartes sur table : sur un travail graphique de Hung Rannou, une suite de travaux en poésie, mais dont la poésie elle-même, son fonctionnement, ses enjeux, est la matière, le lieu du dire. On y croisera des noms (Mandelstam, Celan...), des phrases arrachées ou décollées, et qui ici deviennent les points de rebond, les lieux de glissement ou d’interrogation.

Mais aussi une interrogation directe des auteurs et de leur dire : Max Jacob, André du Bouchet, Jean-Luc Steinmetz, Dominique Grandmont, Esther Tellerman...

Et si le dernier mouvement du texte s’intitule Tenir là contre, peut-être le point de jonction, et l’amitié, par quoi ici on noue ensemble le chemin...

François Bon
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Avoir part à la Vie -
Puiser dans la Vie
Mais ne jamais toucher au Réservoir




Of live to own
From life to draw
But never touch the reservoir

Emily Dickinson
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Saisie

Printemps pétales à même l'air

Sa fine procession de vent doux



Saisie    ça m'a glissé des mains

Coulé sous les arbres



Pourquoi Merwin les papillons de nuit
viennent se baigner dans la poussière et
que c'est de la lumière pour eux ?



En loin l'orpheline quant à la première aile

Sans ma propre lumière

Le découragement des mots
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Qu'est-ce qu'être de gauche  Gilles Deleuze ?




L' abécédaire de G.D. 1988 sur Oeuvres ouvertes
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Aux millions de gens qui vivent ensemble à contre-coeur


Qu’on pense aux millions de gens qui vivent ensemble à contre-cœur, qui détestent leur boulot mais craignent de le perdre, pas étonnant qu’ils aient des tronches pareilles. Il est presque impossible de contempler une physionomie ordinaire sans devoir détourner les yeux vers autre chose, une orange, un caillou, une bouteille de térébenthine, le cul d’un chien. Même dans les prisons, même dans les maisons de fous, il n’y a pas de tronches acceptables, et le médecin qui se penchera sur vous quand vous serez à l’agonie aura un masque d’abruti.




© Charles Bukowski  20 mars 2012
 
 Oeuvres ouvertes
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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