dimanche, février 26, 2012

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Claudine Doury  1987














Elle épouse le glissement du sol

Jusqu'à la remontée aux grands chemins frappés de lumière


Les pas
La danse
Le bondissement

Oui Oui Oui

Mais par dessus tout
L'ouïe

Le corps régénéré par l'ouïe
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Secret











Et aussitôt

tout son visage s'éclairait comme une campagne grise
couverte de nuages qui soudain s'écartent
pour sa transfiguration au moment du soleil couchant
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Dans cette édition numérique











Un absent



Il est l'affection et le présent puisqu'il a fait la mai-
son ouverte à l'hiver écumeux et à la rumeur de l'été,
lui qui a purifié les boissons et les aliments, lui qui est
le charme des lieux fuyants et le délice surhumain des
stations. Il est l'affection et l'avenir, la force et l'amour
que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous
voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux
d'extase.
 Il est l'amour, mesure parfaite et réinventée, raison
merveilleuses et imprévue, et l'éternité : machine aimée
des qualités fatales. Nous avons tous eu l'épouvante de
sa concession et de la nôtre : ô jouissance de notre
santé, élan de nos facultés, affection égoïste et passion
pour lui, lui qui nous aime pour sa vie infinie...
 Et nous nous le rappelons et il voyage... Et si l'Ado-
ration s'en va, sonne, sa promesse sonne : "Arrière
ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces
âges. C'est cette époque-ci qui a sombré !"
 Il ne s'en ira pas, il ne redescendra pas d'un ciel, il
n'accomplira pas la rédemption des colères de femmes
et des gaîtés des hommes et de tout ce pêché : car c'est
fait, lui étant, et étant aimé.
 O ses souffles, ses têtes, ses courses ; la terrible célé-
rité de la perfection des formes et de l'action.
 O fécondité de l'esprit et immensité de l'univers !
 Son corps ! le dégagement rêvé, le brisement de la
grâce croisée de violence nouvelle !
 Sa vue, sa vue ! tous les agenouillages anciens et les
peines relevés à sa suite.
 Son jour ! l'abolition de toutes souffrances sonores et
mouvantes dans la musique plus intense.
Son pas ! les migrations plus énormes que les anciennes
 invasions.
 O lui et nous ! l'orgueil plus bienveillant que les cha-
rités perdues.
 O monde ! et le chant clair des malheurs nouveaux !
Il nous a connus tous et nous a tous aimés. Sachons,
cette nuit d'hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux
au château, de la foule à la plage, de regards en regards,
forces et sentiments las, le héler et le voir, et le ren-
voyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige,
suivre ses vues, ses souffles, son corps, son jour.
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Premières révélations :

Ne craignez pas !

Je suis / Je serai





Apocalypsis  Dévoilement

de celui qui est l' Être qu' IL  est




Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions " apocalyptiques " sont à la mode. Pourtant, la plus célèbre des apocalypses, celle de Jean, que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ?

Pour Jean-Yves Leloup, la révélation de ce qui arrive, de ce qui vient, peut-être vue dans différentes lumières, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les évènements que nous invite l' Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l' Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l' Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la " révélation " de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie.

à travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte fondamental de la spiritualité universelle, Jean-Yves Leloup, à qui l'on doit déjà une remarquable traduction de l' Évangile de Jean et des Évangiles apocryphes de Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde présent et à venir.

Albin Michel
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