samedi, janvier 07, 2012

.















Pierre Reverdy
Et tout se tient au bout des doigts







L.A.Photographies, sur la route du Mont, janvier 2012
.
.
.
.
.
.
.
Derrière Devant à la même heure
















Là où ce que j'aime devient plus intense
Tout se fond pour rester à jamais immobile



















Un silence rase le sol
Un pas plus glissant avance









L.A.Photographies
sur la route du Mont, janvier 2012
.
.
.
.
Enrochement   ensemble de quartiers de roche   sol mouvant





L.A.Photographies, les Saisies, janvier 2012
.
.
.
.
Eric Frey



.
.
.
.
.


.

K U B O S









 





Corps angoissant
à six faces angoissées
carrées angoissantes
égales en angoisse




Le volume angoissant
de l'angoisse
s'obtient en angoisse
en faisant angoisser
l'angoisse angoissante
de son côté angoissé
c'est-à-dire en multipliant
en angoisse
trois fois angoissante
par elle-même
angoissée
la longueur angoissée
de son côté angoissant





 


S I S Y P H E   G É O M È T R E


 
son apothème d'angoisse


 

Ghérasim Luca
Paralipomènes
ici
.
.
.
.
.
Que lisez-vous tard dans la nuit

si l'angoisse
ce corps carré angoissant
vous réveille ?

Qui entendez-vous ?



Moi cette nuit :


Nous avons des yeux pour voir.
Pour connaître Dieu nous avons notre existence.










Franz Kafka
Journal


Voici le témoignage le plus poignant
de toute l'histoire de la littérature.
Que devient un homme quand le verbe
pénètre en lui, décide de sa vie,
et lui fait espérer un mystérieux salut ?



Nous avons été chassés du paradis
mais le paradis n'a pas été détruit pour cela.



Ce paradis qu'on doit retrouver
sera d'autant plus beau qu'on revient de loin.
Kafka relate tout ce qui l'envahit
et l'abat : peur de la maladie
et de la solitude, désir et crainte
du mariage, lutte contre le milieu familial
et religieux. Étouffé par ses scrupules,
il ne perd jamais de vue sa vie
spirituelle dont il attend force et lumière.
Ce journal, c'est tout l'ennui de la vie
et le salut qui l'éclaire.




Patience maintenant    Patience encore

Attends-le, mon âme ; l'habit de splendeur
Nul ne le revêt en ces temps de désert. ( A.S.)
.
.
.