lundi, juin 04, 2012

.

Fleuve de notre substance
















S'écoulant
Avec le reste. Fleuve de la substance
De la courbe terrestre, fleuve de la substance
Du lever du soleil, fleuve de limon, d'érosion, s'écoulant
Vers une inimaginable mer.Mais l'esprit se lève



Dans le bonheur, se lève


Au milieu de ce qui est. Je ne connais pas d'autre bonheur
Ni n'en ai été le témoin...Les îles
Vers le nord


Dans le brouillard polaire
Et la mer peu profonde -
Rien d'autre


Sinon la sensation
De l'endroit où nous sommes


Nous qui sommes le plus au nord. La merveille de la vague
Même ici c'est l'écho de son bouillonnement
Dans le monde ; je songeais que même s'il n'y avait rien


La possibilité d'être existerait ;
Je songeais que j'avais rencontré


La permanence ; la pensée nous assaillait dans cette mer
Car nous y respirons l'évident
Miracle


Du lieu, et parlons
Si nous devons sauver
L'amour au Monde d'En Haut


Éclairé par la glace un langage substantiel
De clarté, et de respect.







George Oppen
Poésie complète José.Corti
traduction Yves di Manno

L.A.Photographie La Chartreuse depuis Belledonne Nord juin 2012
.
.
.
.
.
.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire