vendredi, mars 16, 2012

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Gerard Manley Hopkins













Le martin-pêcheur flambe et la libellule arde ;
Précipitée par-dessus bord dans le puits rond,
La pierre sonne ; émue, la corde chante ; en branle,
La cloche arquée, trouvant langue, clame son nom ;
Toute chose ici-bas fait une et même chose :
Divulgue cet intime habitant de chacun ;
S'avère, per-se-vère, incante et dit moi-même,
Criant Ce que je fais est moi : pour ce je vins.
 
Je dirai plus encore : le juste oeuvre justice ;
Garde grâce, par là gardant ses voies en grâce ;
Agit aux yeux de Dieu ce qu'il est à Ses yeux -
Christ - car le Christ se joue en mille et mille places
Pour complaire en des yeux, en des membres non siens
Au Père sur les traits des visages humains.


Traduction Pierre Leyris


Il s'agit d'un poème tardif, daté de 1881
découvert dans les papiers personnels d'Hopkins après sa mort 
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