mardi, décembre 13, 2011

Abbas Kiarostami, avec le vent










La blancheur de l'oiseau
se perd dans les nuages blancs
un jour de neige


La neige
fond vite
et bientôt s'effacent
les traces des passants
petits et grands





Photographie A.K.





Les pas d'un homme dans la neige
Qu'est-il allé chercher
Reviendra-t-il
Par le même chemin






La nature est là, captée en instantané, photographiée. Le poète regarde les végétaux, les animaux et les hommes à hauteur égale, comme si tous n'étaient que des pions d'un grand écosystème, des expériences « in vivo ». Kiarostami saisit les sensations, les mouvements et tire des conclusions, des constats tant sur les instincts que sur la connaissance, l'écoulement du temps, le regard, l'enfance, etc. Sans jamais appuyer le trait...

Baptiste Liger, Le Journal du Centre dimanche, 19 mai 2002
.
.
Une oeuvre somptueuse
Un immense merci à Fayçal







Une équipe de cinéma arrive dans un village du nord de l'Iran, qui vient d'être dévasté par un tremblement de terre, pour y réaliser un film intitulé Et la vie continue. Keshavarz, le réalisateur du film, est à la recherche de ses acteurs, Hossein, un jeune maçon, est engagé pour un petit rôle dans le film. Il donne la réplique à Tahereh, qui n'est autre que la fille du voisinage dont il est amoureux...



Kiarostami décrit sa manière de tourner par une citation du poète
Mawlana Djalâl ad-Dîn Rûmî , mort en 1273 :



Ils promettent des houris dans les cieux
Mais je dirais que le vin est meilleur
Préférez le présent aux promesses
C'est de loin que le son du tambour parait mélodieux









Le chemin de la vie
qu'il faut oser parcourir avec courage









Une fin ouverte accompagnée
par une musique baroque joyeuse et ironique...

la course du jeune homme à travers champ qui laisse
présager l'éclaircie de l'amour...

Au travers des oliviers de Abbas Kiarostami est
un film merveilleux d'intelligence et de coeur.


.
.
من میگویم که آب انگور خوش است
این نقد بگیر و دست از آن نسیه بشوی
کاواز دهل شنیدن از دور خوش است

گویند کسان بهشت با حور خوش است
Écart

l'intellect pour l'épée
le centre émotion pour la coupe

Avec le sens du calme
il procède par additions



Y.H. va chercher des livres
les dispose sur la table
les ouvre à toute vitesse

passe de l'un à l'autre de plus en plus vite


attrape au vol une phrase
une deuxième
trois
quatre
qui se mélangent dans sa tête en liberté


Y.H. avale les corpus comme Jean à Patmos

des flammes s'allument
les phrases brûlent

sa main trace des mots dans les cendres


envie rousse promesse rose
grand jour dans mon regard.
.
.
Le Grand-Arc
que l'air fonde au même instant que l'arc











Permanent     Invisible
Proche

et si proche à mes oreilles


j'écoute le vent dans les arbres
.

L.A.Photo-graphie, décembre 2011, Cochette.

.
.

Char                  tu as la densité de la rose qui se fera.

Silesius              Il faut que tu ailles à l'origine.
.
.
XVIIII     mon sauveur est











Qu'est mon éternel présent  sans le piège du temps qui s'écoule ?

Que sont mes germes d'or sans des sillons de terre pour s'y enfouir ?




Silesius  
 grâce éternelle

Ah, ne doute pas :

sois simplement né de Dieu

et pour l'éternité tu seras élu à la vie.






L.A.Photographies, Albertville décembre 2011
.