mercredi, novembre 16, 2011

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" Abyssus abyssum, invocat."

" L'abîme appelle à soi l'abîme."
Psaume XLI, 8.







L'abîme invoque l'abîme à la voix de Tes cataractes
L' Exaltation et le Flot, tous ces flots de Toi l'un sur l'autre,
une marée qui m'a passé sur le corps !

Paul Claudel, psaume 41.8.
Brangues, le 26-4-44
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L'humanisme entend fonder l'essence de l'homme sur l'homme lui-même, ce don aucun être (quel qu'il soit) n'est capable, tout être devant, avant d'être ceci ou cela, tout simplement être, et toute chose étant donc redevable de son propre être.

On fait de l'homme un hémiplégique en effaçant en lui la disposition naturelle à poser la question qu'en permanence il porte sur lui-même. L'homme est un être naturellement métaphysique (selon l'expression de Kant dont Heidegger soulignera la portée dans le Kantbuch de 1929), il pose la question de l'être de l'étant qu'il n'est pas, et la question de l'être de l'étant qu'il est dont l'être consiste précisément à poser cette question de l'être.

Le soi qui s'interprète soi-même à la lumière des pulsions, des déterminismes sociaux, de sa situation politique ou historique, un tel soi oublie qu'avant d'établir une réponse, il est celui à qui  a toujours déjà été posé une question. En tant que l'homme est l'être qui a à répondre, il est avant tout celui qui est appelé, interpellé, interloqué par une énigme : Oedipe n'est pas Oedipe sans la Sphinge.

P.77/78
Un arbre
dans la vitesse immobile et furtive du rêve







l'imparfaite image s'y déplace
au-delà de toute accoutumance

de toute sécurité


L.A.Photographie, Cochette, novembre 2011
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M devient Multiple




image anonyme afin de circuler librement





aime
ses Matières
ses Manières
ses Mots



je vais mon chemin et le chemin me va-bien

je découvre des éclats au hasard de lectures désordonnées

Vitesse immobile et furtive du rêve
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