lundi, novembre 14, 2011

Tourbière de novembre
 finis et infinis souvenirs







en givre maintenant et subtiles invisibles libellules
sur les longues herbes rousses


L.A.Photographies, les Saisies, novembre 2011
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l'image est hors d'atteinte
un chiffre élimine le nom


l'espace
du moins ce qui en tient lieu
dans l'embrasure d'une fenêtre

des ilôts
des agglomérats humains se forment
elle se présente de face

j'en prends une : c'est la mer
aucun personnage



http://www.ericpestyediteur.com/kardia.htm
KARDIA









a film by Su Rynard







plusieurs sons
je suis

un Cri

joyeux perçant plaintif
un cri de soif
sauvage sourd et léger....



Il me faut sortir de             ma banalité quotidienne et
me jeter dans la puissance...

traverser avec confiance le poème de Mallarmé




Quand l'ombre menaça de la fatale loi
Tel vieux Rêve, désir et mal de mes vertèbres,
Affligé de périr sous les plafonds funèbres
Il a ployé son aile indubitable en moi.

Luxe, ô salle d'ébène où, pour réduire un roi
Se tordent dans leur mort des guirlandes célèbres,
Vous n'êtes qu'un orgueil menti par les ténèbres
Aux yeux du solitaire ébloui de sa foi.

Oui, je sais qu'au lointain de cette nuit, la terre
Jette d'un grand éclat l'insolite mystère,
Sous les siècles hideux qui l'obscurcissent moins.

L'espace à soi pareil qu'il s'accroisse ou se nie
Roule dans cet ennui des feux vils pour témoins
Que s'est d'un astre en fête allumé le génie.



Le regard de l'être me cherche de son oeil de mystère

C'est avec la poésie que l'homme se risque dans l'être en tant que tel




Je commence aujourd'hui une longue lecture, une longue écoute...

Heidegger pensée de l'être et origine de la subjectivité de
Maxence Caron

C'est un guide à la fois savant et enthousiaste qui me dirige
dans ma marche vers l'étoile.
















The Stars - A New Way To See Them by H.A.Rey,
Houghton Mifflin Co. Boston, 1952
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ILYA

Enfance
III

Élément (terre) ( air)  de la P.

Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et
vous fait rougir.



Au bois il y a un oiseau, son chant m'arrête et
me fais rougir.

Élément d'une illumination

R.
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Notes de ma cabane de moine, lecture







Comment puis-je employer un temps si précieux à raconter des satisfactions inutiles ?

Lorsqu'au matin paisible j'approfondis ces pensées, je me dis à moi-même : Si tu as quitté le monde, pour te réfugier dans la montagne au milieu des bois, c'est pour parvenir à la maîtrise de toi-même, et suivre la voie du Bouddha. Et cependant si tu as l'allure extérieure d'un moine, ton coeur reste souillé. Ta demeure ressemble bien à l' ermitage de Jôymyo-koji, mais ton observance n'arrive même pas à imiter les actions du pauvre Shûri-Handoku. Est-ce ma condition misérable qui serait cause du trouble de mon coeur, ou bien le feu des passions qui produirait cette folie ? Quand je me pose de telles questions, mon coeur n'a pas de réponse, mais il se contente de faire mouvoir sa langue pour trouver une échappatoire dans la récitation de deux ou trois prières.

Moi bonze Ren'in, j'ai écrit ces pensées dans l'ermitage de Toyama, vers la fin du troisième mois de la deuxième année de l'ère de Kenryaku [1212].

La lune brille, mais il est triste de la voir disparaître derrière les monts.
Puissions-nous voir la lumière éternelle !

Kamo No Chômei



L.A.Photographies aux traits,
 sur la grande tourbière des Saisies, novembre 2011

source texte édition le bruit du temps
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