samedi, novembre 12, 2011

d'encre ou de sentier







d'un côté ou de l'autre

en un mot comme en mille

il en sera comme vous le voudrez...





L.A.Photo-graphie capture G.E. novembre 2011
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sur ce sentier

pour atteindre son cratère

dans sa neige épaisse





35°21'32.75"N 138°43'19.53"E
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Lisbeth, es-tu sûr de ton coup ?




Est-ce que tu veux vraiment payer un homme pour qu'il passe une nuit avec toi ? Un homme que tu connais à peine ? Ici, sur cette terre de glace et de feu ? Au milieu de nulle part ?
Elle jette un autre coup d'oeil sur le paysage autour d'elle. Mais ce n'est pas un paysage. Il n'y a pas d'arbres, pas de champs, pas de maisons... Il n'y a rien. On dirait la lune, ce chaos volcanique à perte de vue, cette étendue noire recouverte ça et là d'une mince couche de neige. Pourtant c'est bien elle qui a voulu venir ici. Il fera froid et la nuit sera longue. Si déjà il faut qu'elle paie, autant que ça dure le plus longtemps possible. " Ce sera Reykjavik ", lui a-t-elle dit, il y a une semaine exactement, à Buenos Aires, sur le trottoir de l'avenue Scalabrini Ortiz, à quatre heures et demi du matin.

BRINA SVIT




Elle, c'est Lisbeth Sorel. Lui, Eduardo Ros. La terre de glace et de feu ne peut-être que l'Islande, en plein hiver. La nuit qu'ils vont passer ensemble sera la plus longue, la plus folle, la plus intense, la plus sombre, la plus désespérée. Et puis le lendemain, à sa sortie, la plus lumineuse. Presque un miracle.



Reykjavik


64° 8'7.22"N 21°53'42.76"O
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Dalabóndinn í óþurrknum
Hví svo þrúðgu þú
þokuhlassi
súldanorn
um sveitir ekur?
Þér man eg offra
til árbóta
kú og konu
og kristindómi.

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Le mot






dans le lit de sa rivière

désir poisson

saumon au plein de sa brillance





L.A.Photographie, Valclarée juillet 2011
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la Vallée où
le Clair
augmente les choses
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La femme qui pleure de Termignon












« Ils auraient dû être pour nos dix-huit ans des médiateurs et des guides nous conduisant à la maturité, nous ouvrant le monde du travail, du devoir, de la culture et du progrès – préparant l'avenir. Parfois, nous nous moquions d'eux et nous leur jouions de petites niches, mais au fond nous avions foi en eux. La notion d'une autorité, dont ils étaient les représentants, comportait à nos yeux, une perspicacité plus grande et un savoir plus humain. Or, le premier mort que nous vîmes anéantit cette croyance. Nous dûmes reconnaître que notre âge était plus honnête que le leur. Ils ne l'emportaient sur nous que par la phrase et l'habileté. Le premier bombardement nous montra notre erreur et fit s'écrouler la conception des choses qu'ils nous avaient inculquée. "

Erich Maria Remarque, im western nichts neues, à l'ouest, rien de nouveau.



Tout au long du récit, Paul raconte les abominations de la guerre : les tranchées ne sont même plus en état d'être occupées, elles sont envahies de rats  et complètement détruites par les obus . Puis, heureux d'avoir une permission, Paul rentre chez lui mais il n'est compris que par sa mère qui ne lui pose aucune question et qui pleure.

De retour de permission, il est heureux de n'avoir perdu aucun de ses amis.Obligé de mûrir d'un coup à 19 ans, Paul remet en cause les références morales qu'on lui a inculquées et se demande comment, lui qui n'a jamais connu autre chose que la guerre, va pouvoir mener une vie normale une fois ce désastre fini.

La souffrance physique est poussée à son paroxysme, les corps sont dénudés et découpés, réduits en charpie par l artillerie , la blessure espérée comme un billet de retour à l’arrière, cette fraternité dans la souffrance entre des hommes martyrisés qui, lors de leurs permissions, n’arrivent même plus à exprimer ce qu’ils vivent sur le front, car les gens de l’arrière sont incapables de comprendre ce qui arrive.








L.A.Photographies,
Termignon, juillet 2011, un monument pacifiste.







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Autumn Ground




L.A.Photographie, Briey octobre 2011
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