jeudi, novembre 10, 2011

David Garcia, studio






- C. : On a toujours copié les oeuvres de ses prédecesseurs, on les a toujours arrachées de leur contexte et citées, on en a toujours fait des prises et des reprises, et c'est ainsi qu'on a fabriqué du nouveau, parfois en le voulant, et parfois sans même le vouloir. Il suffit d'un autre montage, d'une autre  logique, et c'est une oeuvre qui  commence .

- H. : Oui, c'est la version optimiste. Mais il y a aussi la version pessimiste : ceux qui copient sans rien faire. Ils font semblant d'écrire mais ils n'écrivent pas, ils font semblant de signer mais ils ne signent pas!
- C. : Peut-être, mais comment distinguer entre les deux? Ceux qui se prétendent juges ne sont-ils pas eux-mêmes des menteurs et des faussaires?

- H. : Ah tiens! Je croyais qu'il n'y avait pas de différence entre créateurs et faussaires! L' original  ne se confond pas avec sa copie. Moi je crois à cette différence, et je vais même t'en proposer un critère : Il y a contrefaçon quand le texte ne s'arrête pas, quand il reste en continuité avec ses sources. Pour qu'il y ait oeuvre, il faut un arrêt , une délimitation.

- C. : Et qui jugera de l'arrêt? Qui jugera de la délimitation? Qui et quand? Tout texte se greffe  sur d'autres textes et y produit des effets inattendus, instables et la plupart du temps impossibles à arrêter. Il s'y consume
.
- P. : Les oeuvres sont faites pour être plagiées. Elles appellent le pillage, elles l' exigent , elles demandent qu'on les travaille au corps  et n'acquièrent leur statut qu'après que leur contenu ait été greffé  dans d'autres oeuvres. Et d'ailleurs une chose qui ne serait ni citée, ni plagiée, ni copiée,existerait - elle  encore en tant qu'oeuvre?

- J. : Pas à notre époque. Désormais l'oeuvre a perdu toute autonomie. Plus la législation sur les droits d'auteur se durcit, plus les emprunts  se multiplient, plus les sources se mélangent  et plus les oeuvres n'existent que par leurs  renvois .

source texte Idixa
.
I am still alive, On Kawara,
London south Kensington

Wednesday april 2, 2008, 2 : 00 pm




typed telegram with enveloppe
.
En Bonne compagnie
André & Paul


La vie humaine est à repassionner
à faire revaloir

à re susciter
au besoin sous l'angle de ce qui
très vraisemblamement pour chacun
n'est donné qu'une fois.

sous un ciel constellé une femme nue agenouillée
sous les étoiles une étoile
l'être humain dans sa vérité






Comment ne pas aimé ce qui me possède amoureusement ?


Écoutez ! je vous dis un saint secret :
Nous ne nous endormirons pas tous [ dans la mort ],
mais tous nous serons changés.... en un clin d'oeil

la mort est engloutie pour toujours

Mort où est ta victoire ?

Mort, où est ton aiguillon ? ( corinthiens 15: 51-55 )
Source des yeux d'argent







paradis verseau chamane  et jolies sorcières

je suis du monde et de moi-même

en chaque instant

jamais je n'abandonne le présent





la lumière tantôt l'ombre
n'étant  tout entier que lîlâ
lac midi et temps sans but
.
.
Autres signes employés




[ + ]   Lacune

[ - ]   Mot illisible

.....    Phrase inachevée
.
.
.

le sigle M III 4 est, lui, dans cet appareil critique,
d'un emploi tout différent

tandis que la mention de la série donne lieu à une Note,
celle du manuscrit introduit
une Variante





L' allegro sapere
F 17 essai  P 329


l'oiseau noir substrat des profondeurs chante sur un arbre orange

sur le front de la femme

 petite lune
orange
.

comment ne pas aimer ce qui me possède amoureusement ?
.
.
Quatre
 signes..... fascination



L.A.Photographies, plan d'eau Briey octobre 2011

Quand la vie vous a fait don d'un rêve qui
a dépassé toutes vos espérances,
il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin.
.
.
.
Essential basic
the main part essenziale
l'essence-ciel






dans le réseau mobile et bleu

nécessaire profond
vif
et vital

sous un plafond de brume ou dans un vaste éther
je mets à la voile










légère et grande beauté des nuages à l'ouest
en même temps que se lève avec soudaineté un vent

le ciel s'anime

Breathes






L.A.Photographies, plan d'eau Briey octobre 2011
.
.
.

.
.

le plus petit énoncé
emprunt ou pas
transformé ou pas
est un poème
.
.