samedi, novembre 05, 2011

Noli me tangere

ne me touche pas

ne me retiens pas


Scuola fiorentina primi anni del sec XVII
L.A. Photographie, Volpaia octobre 2011



Marie de Magdala est une ancienne malade, atteinte de possession, que Jésus a guérie en faisant sortir d'elle "sept démons". Le surlendemain de la Pâque, à l'aube, après le repos du chabat, Marie est accompagnée par un groupe de femmes. Elle se rend au tombeau du Christ et voit que la pierre a été enlevée. Le tombeau est vide. Que s'est-il passé? Elle alerte Simon et Jean qui la laissent seule, en pleurs, dans le jardin funéraire.

Deux anges l'interrogent, puis arrive une silhouette.

"Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?".
Et puis "Marie?" Au son de cette voix, elle reconnaît le Christ.
"Rabbanou" dit-elle en hébreu [notre maître], puis vient la scène peinte par le Corrège :
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elle voudrait le toucher pour s'assurer de son existence, mais il la repousse.

"Ne me touche pas", dit-il.

Le Christ n'est plus un homme, mais ce n'est pas encore un Dieu. Il se dresse dans le jardin du Golgotha. L'index de la main gauche pointé vers le ciel, il est prêt à monter vers le Père, mais sa main droite est abaissée, doigts redressés et écartés, en signe d'interdiction .

Il y a en lui une nuance de tendresse et de compréhension, redoublée par l'accord des rythmes des corps et l'harmonie du paysage, mais son refus est définitif. Il ne cédera pas au visage suppliant de Marie au manteau doré et à la robe rouge.

Elle replie sa main vers sa hanche et
doit se contenter du regard du Christ.
Elle n'aura pas droit à l'attouchement qu'il a concédé,
dans d'autres circonstances, à Marie de Béthanie.

"Noli me tangere" - Ne me touche pas - peut aussi se traduire :

 "Ne me retiens pas"

(Le Corrège, 1522/23)

Le Goût, de la marche     des allées




se laisser   Allée

tout entier voyant au hasard des allées 

se re trouver

naturellement

empelotonné

cocon

 cyprès
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Le goût de la marche se double, souvent, d'un goût des arbres.




L.A.Photographies, Volpaia Vertine octobre 2011
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Déjà

emploi automne

en combinaison avec les temps simples







L.A.Photographies, Volpaia, octobre 2011
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Poésie     les allées    
les allées en chemins






plus ou moins  de solitudes et d'enchantements

les allées les allées en chemins

en chemins qui eux mêmes deviennent des sentiers

allées   chemins  sentiers
dans l'amitié empressée de la brume



des euphorbes et des fourmis



L.A.Photographie, Volpaia octobre 2011
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Ah oui        oui
un jour        
 je marche....






il y a dix ans        vingt ans                       trente ans !
que je marche

Automne                                 déjà

je marche


encore

un jour      devant moi .....






Mémoires d'un extrait des actions de chemin

un peu après de Cartes sur les dunes






L.A.Photographies, Volpaia, octobre 2011
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Onofrio Pepe












L.A.Photographies,
 Badia Fiesolana, European University Institute.

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Gilgamesh



Paul Gysegem




À peine Gilgamesh a-t-il pu se procurer la plante qu’il se la fait dérober par un serpent et comprend qu’il n’est pas dans la nature de l’homme de vivre immortel. Une telle quête est vaine et l’on doit profiter des plaisirs qu’offre la vie présente.





L.A.Photographies,
Badia Fiesolana European University Institute
octobre 2011
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Piéton, rien de plus
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Yves Bonnefoy, à propos de Rimbaud, a pu écrire que

" le marcheur prend de court l'opacité du réel "

L.A.Photographie, Fiesole octobre 2011
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