samedi, mars 26, 2011

Ame-no-uzume, " la Femme céleste outrageuse ",
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enveloppa ses hanches de mystérieux courants verts du mont Kagu, se fit un bandeau de la tête avec des feuilles de nishikigi, attacha de l'herbe de bambou en guise de bracelet, et plaça une table d'harmonie devant la grotte où demeurait la déesse du Soleil.
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Elle dansa et tapa du pied jusqu'à ce que cela résonne partout aux alentours, elle dansa comme une déesse possédée, s'arracha les bouts de sein, abaissa sa ceinture jusqu'à ce qu'on voie dans le monde ici-bas, et la Plaine des cieux supérieurs résonna des rires, des clameurs et des sifflements de milliers de dieux qui s'étaient rassemblés pour jouir du spectacle.
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Jean Herbert
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L.A. photographies, Grande Tourbière des Saisies, mars 2011
source texte, Montagnes et rivières sans fin, Gary Snyder
Tiki Uli Tami Katchina Hopi
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L.A. photographies,
Grande Tourbière des Saisies, mars 2011
pour .H.
La poésie est le langage secret affectif qui crée l' Harmonie,
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car elle recueille, pour les faire siens, les rythmes élémentaires où bat
le coeur de la nature. Tel est le secret d'Orphée.
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L.A. photographie, Grande Tourbière des Saisies, mars 2011
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Adresse aux vivants
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La peur, en tant qu'argument économique, consiste à fermer portes et fenêtres alors que l'ennemi est déjà dans la maison. Elle accroît le danger sous couvert de s'en protéger. Susciter la frayeur d'une terre transformée en désert, d'une nature systématiquement assassinée n'est-ce pas encore une façon de se murer, pour y périr, dans le cercle vicié de la marchandise universelle ?


En détruisant les remparts de l'en fermement agraire pour les reconstruire plus loin aux limites de la rentabilité, l'expansion marchande a rameuté le troupeau des terreurs à la frontière d'un univers moribond et d'une nature à revivifier.






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L.A. photographies, Grande Tourbière des Saisies, mars 2011
avec Raoul Vaneigem, adresse aux vivants...
































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Montagnes et rivières sans fin, Gary Snyder
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Je reçois ton écho bien vivant dans la mer de l'information
depuis ton socle de New York.
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Érables, chênes, peupliers, gingkos
Feuilles nouvelles, " vert nouveau " sur une corniche
D'une petite élévation escarpée, coincée entre les arbres
Petites taches pommelées du chaud soleil
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Je me réveille dans un oeuf de lumières scintillantes
extrêmement vivant dans la Combe de Sa voix
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Montagnes et rivières ne sont jamais les mêmes
sous le pas sous le pas la terre tourne...