sortir du monde ou rentrer dans le monde
Ode philosophique à la fadeur
Fleur discrète dans le jardin du monde la fadeur ne se vante pas de sa couleur de sa forme ou de son parfum
Elle existe sans éclat, mais sa présence est profonde comme la racine qui soutient l’arbre invisible à nos yeux
Elle ne réclame ni admiration ni gloire et pourtant elle est le socle sur lequel reposent toutes les extravagances de la vie
Dans la fadeur il y a la sagesse du modeste la patience de l’ombre la force silencieuse de l’ordinaire
Elle ne hurle pas pour être remarquée mais elle s’infiltre doucement dans chaque moment dans chaque respiration dans chaque geste banal
Elle est le rythme tranquille qui laisse le tumulte passer sans se briser
La fadeur est le havre des âmes fatiguées
Elle est la douceur d’un pain sans sel la clarté d’un ciel sans tempête l’ombre fraîche sous l’arbre au milieu de la chaleur du jour
Elle nous apprend à voir la beauté dans ce qui ne brille pas à écouter le murmure discret qui raconte l’essentiel à aimer ce qui ne s’exhibe pas.
O héroïne des vies simples ta force est invisible mais réelle
Tu es la constante l’éternelle compagne des moments ordinaires que le monde oublie de célébrer
Sans toi l’extravagance se perdrait dans le vide et l’éclat des passions serait solitaire
Tu es la gardienne de l’équilibre la poésie silencieuse la mélodie douce qui apaise l’âme sans jamais se faire entendre
La fadeur, en silence, nous rappelle que l’existence n’a pas besoin de feux d’artifice pour être majestueuse
Elle est majesté dans la retenue grandeur dans la discrétion lumière dans l’ombre
elle
est
la vérité tranquille
qui persiste quand tout le reste
s’efface
éclair de la fadeur
la fadeur ne crie pas
elle soutient
la fadeur est le socle invisible sur lequel
le monde s’appuie
dans l’ombre de l’ordinaire
la fadeur cultive
l’éternité
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