mercredi, décembre 14, 2011

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La question de la présence incontestable d'un

il y a 


sans qui rien

pas même 

une conscience absolue

ne saurait se donner

n'est pas posé par Husserl



Or
la thèse constante 
de Heidegger qui parcourt tout son oeuvre

peut-être résumé 
de la façon suivante :

comment peut-on 
en toute rigueur éviter la préséance de l'être 



tout 
ce qui est 

est 
dans l'être 

et

tient sa présence
de la préséance de l'être






Ainsi, 
sur la base d'un même constat 
essentiel

à savoir 
la conscience comme présupposition de l'être

Husserl reste enfermé 

dans

les préjugés traditionnels qui font de l'être

un simple présent subsistant et disponible

hiérarchiquement inférieur à l'essence pleine du moi

alors que Heidegger comprend le

caractère inouï 

car non objectal 

de l'être auquel la conscience est reliée
et avance ainsi en toute cohérence vers le constat de la soumission
nécessaire de la conscience à ce à quoi elle s'ouvre
puisque ce qui s'ouvre à elle 

est

ce par quoi elle peut être ce qu'elle est

mais également ce par quoi elle peut simplement être




Si la conscience 

présuppose l'être



l'être apparaissant comme ce dont la conscience dépend

la conscience conséquente finit par ce concevoir

comme ce qui s'ouvre nativement à ce qui la conditionne

et l'incompressible présupposition de l'être

 opérée malgré lui par le soi

à tout instant apparaît  ainsi à Heidegger comme

précompréhension de l'être



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