mardi, novembre 15, 2011

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Andrea Zanzotto    
Ben disposti silenzi

Silences bien placés
en amitié pour F.




indésensevelissables,
mais néanmoins éparpillés en scintillement
nu
ou en aveugles brumelettes
ordonnées
Silences toujours innovés
et néanmoins toujours en fidélité protrus
parmi d'innombrables extractions de temps
Silences soustraits



















ad ogni speculazione, in sé intenta
non soccorrevole - e pur tanto
aggregata all'amore - folla



dans les contingences omniprésentes
et dans les continuelles et disparates provenances :
où juste et sans sous- entendus fut la souffrance,
où l'offre fut à l'évidence....




Phosphènes


L.A.Photographie, Grande Tourbière des Saisies, novembre 2011
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Extrait du Monde du 19.10.11. R .Ceccatty

Le poète vénitien Andrea Zanzotto  est mort le 18 octobre à l'âge de quatre-vingt-dix ans à Conegliano (Vénétie). Vénitien au sens large. Car sa renommée lui venait des poèmes merveilleux d'évocation enfantine et souveraine qu'il écrivit pour le Casanova de Fellini, notamment pour l'apparition de la statue de Venise dans les eaux noires du Grand Canal  "aàh Venessia aàh Venègia aàh Venuga". Mais c'est à Pieve di Soligo, au nord de Trévise, qu'il était né, le 10 octobre 1921, et où il a toujours vécu. En dépit de sa marginalité géographique et linguistique — l'incitant à user  de régionalismes et de néologismes —, il impose sa personnalité d'observateur de la nature et des hommes, avec son langage inventif qui crée de mystérieuses et envoûtantes comptines et avec son tempérament bougon et hypocondriaque






















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