jeudi, septembre 22, 2011

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Au sommet du Grand-Mont
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Si on compare la mystique chrétienne à celle du bouddhisme, on notera entre elles les affinités suivantes :

Le mépris des schémas rationnels lorsqu'ils ne sont que des moyens ;

la perception intuitive, différente de celle que peuvent fournir les sens ;

la connaissance absolue, qui nous donne une certitude complète, que l'exercice de la logique ne peut réfuter ;

l'annihilation du moi. Notre vie passée est absorbée dans le grand tout , la paix et le soulagement en sont la récompense immédiate ;

la vision du multiple univers transformé en une unité ;

une sensation de félicité complète.




Mettre en doute le langage, les sensations, la réalité de son propre passé et de celui d'autrui, et même l'existence du Bouddha, sont quelques-une des disciplines que doit s'imposer l'adepte. Dans certains monastères, les images du Maître servent à alimenter le feu ; les écritures saintes ont une fin des plus mal-propres. Tout ceci peut-être rapproché de la sentence biblique : la lettre tue, mais l'esprit vivifie ( Cor.3-8 )

Pour provoquer le satori, la méthode la plus courante est l'emploi du koan, qui consiste à poser une question et lui faire une réponse qui s'écarte des lois de la logique.

l'exemple classique est attribué à divers maîtres. A l'un d'eux on demanda : " Qu'est-ce que le Bouddha ? " ; il répondit : " Trois livres de lin. " Les commentateurs font remarquer que la réponse n'est pas symbolique. On demanda à un autre : " Pourquoi le premier Patriarche vint-il de l'ouest ? "; la réponse fut : " Le cyprès dans le jardin. "


G.E. Le Grand-Mont d'Arêches, 2670 m

L.A. Photographies, août 2011
source texte Jorge Luis Borgès, Qu'est-ce que le bouddhisme.

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