lundi, mars 28, 2011

.
écorces










L’écorce n’est pas moins vraie que le tronc. C’est même par l’écorce que l’arbre, si j’ose dire, s’exprime. En tous cas se présente à nous. Apparaît d’apparition et pas seulement d’apparence. L’écorce est irrégulière, discontinue, accidentée. Ici elle tient à l’arbre, là elle se défait et tombe entre nos mains. Elle est l’impureté qui vient des choses mêmes. Elle dit l’impureté – la contingence, la variété, l’exubérance, la relativité – de toute chose. Elle se tient quelque part dans l’interface d’une apparence fugitive et d’une inscription survivante. Ou bien elle désigne, précisément, l’apparence inscrite, la fugitivité survivante de nos propres décisions de vie, de nos expériences subies ou agies.  

D.H.
écorces , Minuit





C’est un petit livre 
à ranger aux côtés de plus grands : 

Si c’était un homme
de Primo Levi 

Etre sans destin 
de Imre Kertész

sinon que 
ceux-là furent des témoins

et Georges Didi-Huberman 
un archéologue du temps présent.






.











L.A. photographies,
Betula Alba, les Saisies, mars 2011










.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire