mercredi, avril 14, 2010

La roue à livres







Logotype

la roue à livres

d'après Ramelli, le diverse et artificiose..., 1588










C'était une machine extraordinaire imaginée
par un humaniste visionnaire de la renaissance



grâce à elle
un homme pouvait voir et lire un grand nombre
de livres sans se mouvoir d'un lieu
.




La " Roue à livres ", c'est aujourd'hui une collection qui veut amener sous le regard de l'honnête homme contemporain des traductions d’œuvres injustement méconnues, œuvres poétiques, historiques, philosophiques, parfois insolites, toujours captivantes, riches d'enseignement et qui ont marqué les progrès de notre connaissance...



°
Les Belles lettres
ici
































.
ossature bois dans la neige
.
L.A. photographie,
tourbière des Saisies, avril 2010

La philosophie des " acousmatiques " est constituée de
maximes orales dépourvues de démonstration et d'argument
:
" C'est ainsi qu'il faut faire "
.
Qu'est- ce que les " îles des bienheureux " ?

Le soleil et la lune
.
Qu'est-ce que l'oracle de Delphes ?

La tetraktus
c'est à dire l'harmonie, selon laquelle chante les sirènes
.
Qu'est-ce qui est le plus savant ?

Le nombre
et en second lieu ce qui donne leur nom aux choses
.
Qu'est-ce qui est le plus sage parmi nos connaissances ?

La médecine
.
Qu'est-ce qui est le plus beau ?

L'harmonie
.
Qu'est-ce qui a le plus de puissance ?

L'intelligence
.
Quelle est la chose la meilleure ?

Le bonheur
.
Ce qu'on dit de plus vrai ?

Que les humains sont méchants
.


Pythagore par Raphaël
°
Dieux, d'où venez-vous, d'où vient que vous soyez
devenu tel ?
Hommes, d'où venez-vous, d'où vient que vous
soyez devenus de la sorte méchants ?
°
Hippodamas de Salamine
°
Le Fondement de la Fraternité Pythagoricienne est
TOUT EST NOMBRE

A propos des dieux et de dogmes divins, ne mets
en doute aucune merveille
.
L.A. photographie, tourbière des Saisies, avril 2010
On dit chez les Pythagoriciens ceci
:
" L'homme est bipède, un oiseau et quelque chose
d'autre en troisième "
.
La "troisième chose " c'est Pythagore. Tel se présentait donc Pythagore dans sa piété, et il était considéré comme véritablement pieux. Concernant les serments, tous les Pythagoriciens étaient extrêmement scrupuleux, parce qu'ils gardaient en mémoire cette instruction de Pythagore
:
En premier , honore les immortels, tels qu'ils sont définis par la loi,
révère le serment, et ensuite les héros brillants
.

L.A. photographie, les Saisies, avril 2010
La vie de Pythagore par Jamblique n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on appelle aujourd'hui une biographie : il s'agit en réalité d'un éloge de Pythagore, accompagné d'une longue description du genre de vie pratiquée par la communauté rassemblée autour de Pythagore au VI siècle av.J.C., en Italie du sud. La communauté disparut violemment vers 380 av.J.C., et dès lors commence l'histoire souterraine du Pythagorisme.
Sept siècles plus tard, Jamblique, un philosophe oriental du début du IV siècle, entreprend de faire revivre cette philosophie dans un grand ouvrage ( partiellement perdu ), l'école de Pythagore, dont notre vie est le premier livre. Chez lui, Pythagore devient une sorte de saint païen, dont les vertus et les miracles valent bien ceux des chrétiens.
Dans une importante préface, les deux traducteurs examinent la façon dont Jamblique entreprend de construire le mythe d'une continuité historique entre Orphée, Pythagore et Platon, mythe qui dominera toute la philosophie occidentale jusqu'au XVII siècle et même au-delà
.
traduit et annoté par Luc Brisson et Alain Ph. Segonds

Évite les grand-routes et prends par les sentiers,
quand les vents soufflent, adore leur murmure. ( Pythagore )

Au point du jour,

les disciples faisaient une promenade en solitaires, et en des lieux où ils pouvaient trouver calme et tranquillité requis et où il y avait des temples, des bois sacrés et toute autre chose qui réjouisse le coeur. Ils estimaient en effet qu'ils ne devaient rencontrer personne avant d'avoir composé leur propre âme et mis de l'ordre dans leur esprit ; ce genre de tranquillité est tout indiqué pour rasséréner l'esprit. Car ils considéraient comme source de perturbation le fait de se précipiter dans la foule dès le réveil. C'est pourquoi les Pythagoriciens ont toujours choisi les endroits les plus sacrés. Après leur promenade matinale, ils se réunissaient, surtout dans les temples ; et sinon, dans des lieux similaires. C'est le moment qu'ils consacraient à l'enseignement et à l'instruction, et au " redressement " de leur caractère
.

Vers le soir, ils se promenaient de nouveau, mais non plus seul comme pour la promenade du matin ; c'est par deux ou trois qu'ils se promenaient alors, se remémorant ce qu'ils avaient appris et s'exerçant mutuellement aux belles occupations
.
Source du texte, Jamblique, Vie de Pythagore, les belles lettres, la roue à livre ( 96.97)
L.A. photographie, promenade sur la tourbière des Saisies,
sous une giboulée, avril 2010