mercredi, mars 03, 2010

Je reste et je continuerai à rester.
C'est si agréable de rester
.
Est-ce que la nature, elle, va à l'étranger ? Voit-on les arbres se mettre en route à la recherche de feuilles plus vertes et puis revenir se montrer au pays, pour épater les gens ? Les rivières et les nuages voyagent, mais c'est une tout autre façon de s'en aller, autrement profonde, sans retour. Ce n'est même pas s'en aller, c'est couler ou voler sur place. S'en aller comme cela, oui !
°
Robert Walser, les enfants Tanner
via Halte-là
°
L.A. photographie, vers le Lac du Clou, février 2010
Comme ces fleurs artificielles, japonaises elles aussi, dont les lamelles se déroulent et s'élargissent à la surface d'une coupe. Proust en a fait l'image de la mémoire, ces bouffées de souvenirs qui se succèdent en vagues successives
.



L.A. photographies,
les Saisies, février 2010



Avec le Dottore subtil

les voyageurs du temps, Gallimard 2009, p. 220
.
N'oublions pas la technique : l'alcool, le sexe, les drogues doivent être sérieusement mesurés, les divers abrutissements aussi, notamment la parole sociale. On veille à occuper plusieurs endroits à la fois, quatre si possible, de façon à changer de cible. L'entraînement au tir est une preuve. L'usage de plusieurs lits est nécessaire, variations de matelas, de traversins, de draps. Manger peu et dormir l'après-midi, ne fût-ce qu'une demi-heure, s'impose. Une nuit qui n'est pas interrompue, à la monastique, par des réveils successifs, est perdue. Je recommande les méditations de 3 heures ou 5 heures. à 6h30, la pleine conscience est là
.
Paris, 30 septembre 121.