jeudi, février 18, 2010

A chacun sa poésie, qu'elle se prenne à la brume sur les bois, aux caresses de l'amour, à la première gorgée de café, à la beauté d'un art, aux hasards du jeu, à l'éveil des consciences, aux joies de la danse, de la rencontre, de l'amitié, à trois notes sur un air de rêverie, à tout et à rien, pourvu que le corps se sente en harmonie avec ce qui vit, qu'il s'imprègne de cette plénitude que seule accorde la gratuité des plaisirs
.

En tout moment offert au vivant, il y a l'éternité de la vie. C'est ainsi qu'à travers Hypérion, Non piu di fiori, Le temps des cerises et le parfum d'un tilleul renaît sans cesse, comme à jamais arraché à la mort, celui qui jadis l'a écrit, composé, planté, avec la grâce de l'offrande à soi, qui est l'offrande à tous.



L.A. photographies, les Saisies, février 2010
avec Raoul Vaneigem
ADRESSE AUX VIVANTS
sur la mort qui les gouverne
et l'opportunité de s'en défaire
Seghers

Entendu à la radio



cette phrase :

Tous ces gens 
qui ne travaillent pas 
brisent notre pouvoir d'achat. 




Puis
quelques heures plus tard :




Quelqu'un qui n'a pas
ses papiers n'aurait jamais dû sortir de chez lui. 




Fragments de l'abjection
source, la semaine de Y.Haenel


































.
Le pilote calcule sa position en se repérant par rapport
à la côte et à la ligne de l'horizon
il marche à l'estime
à l'estime les bords et les changements d'allure
.
Lire un livre, puis dîner, fumer, couper du bois, marcher...
Prière, mains levées solitude
plumes
est-elle oiseau ou ange, ange ou oiseau
?
froissées
fripées
dépenaillées
les ailes regardent vers le bas
un pin irrégulier
et les fruits rouges du sorbier noir
je vis je marche je suis
l'art du fleuve
vent lointain
y couler la pensée
la solitude est une réponse à un appel
d'un être qui se donne
.
Vaincre le capitalisme par la marche à pied. ( W.Benjamin)