jeudi, janvier 14, 2010

murs peinture écaillée & fissures
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L.A. photographies,
détails d'un chalet d'alpage,
Hauteluce, janvier 2010
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devant ces murs je peux rester très longtemps


arbres chalet border Cool &
jeune fille
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Elle
en un immobile tourbillon à la vie de ce monde
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L.A. photographies, du Col des Saisies à Hauteluce, janvier 2010
Comprendre était autrefois l'art des arts. Cela ne suffit plus, il faut deviner
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N'attendez rien d'un visage triste .
Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.


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Distraitement frappés 

rythmes


Glissement

Jours de silence

Onde

Consciences

Détachements

Désensevelissement

Affranchi

Le limpide





















Le suprême
prend la place
soulève la vie

J'hérite d'inconnus

L'insaisissable m'a saisi
qui tout traverse

quelque chose parachève en moi quelque chose

Fidèle à l'être











L.A. photographies, lecture, les Saisies, janvier 2010
Henri Michaux, jours de silence

pour Pascaline Degrange


















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L.A. photographies, les Saisies, janvier 2010
branchages & brindilles XIV
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L.A. photographies, les Saisies, janvier 2010



Le vide.


Face aux yeux écarquillés.

S'écarquillant où faire se peut.

Toutes parts.


En haut en bas.

Ce champ étroit.

Savoir pas plus.



Dire pas plus.


ça
seul.

Ce petit peu de vide seul
.


S.B.
Cap au pire


*




vide
diev
































émouvant Beckett

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En 1959, à Paris, 
un bizarre écrivain marginal de 53 ans devient l'ami d'un couple étrange et réservé : un peintre et dessinateur, une poétesse d'origine américaine. Ils sont juifs, ils ont deux petites filles, le trio sort, boit et fume beaucoup la nuit, et elle décrit l' écrivain ainsi : " Un homme résolu, intense, érudit, passionné et par-dessus tout vrai, beau, habité par le souffle divin. " Ou encore : " Il était poète dans la moindre de ses fibres et de ses cellules. " N'est-ce pas exagéré ? Mais non, il s'agit de Samuel Beckett










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La légende veut que Beckett ait été un sphinx ou une momie impassible, un squelette nihiliste, une froide abstraction inhumaine, un saint à l'envers, un mort-vivant montreur de marionnettes désespérées. Il s'est visiblement arrangé de ce montage pour avoir la paix, mais rien n'est plus inexact, et c'est en quoi le témoignage direct de Anne Atick est si précieux, sensible, insolite. Beckett ? Générosité, bonté, attention aux enfants, joueur ( échecs, billard, piano), sportif ( nage, marche, cricket, amateur de matches ), et surtout présence d'écoute intensive au point de mettre mal à l'aise ses interlocuteurs qui ne savent pas que chaque mot peut-être important . Silencieux ? ça oui, mais pour interrompre l'immense bavardage humain, sa routine, son inauthenticité, sa rengaine...




Source,
Philippe Sollers, 
discours parfait, Gallimard


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Anne Atick, comment c'était.
Souvenirs sur Samuel Beckett, avec quatre portraits d'Avigdor Arikha,
traduit de l'anglais par Emmanuel Moses, éditions de l'Olivier, 2003.
























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