vendredi, décembre 17, 2010

infinity
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L'air limite les collines les montagnes l'air la terre la mer limite toutes terres mais au-delà au-delà au-delà un espace sans limites s'offre aux choses ça et là de tous côtés combien est grande la conséquence d'infini la pensée est faite pour la Vérité non pas pour chercher afin de trouver mais pour trouver afin de chercher Chant quelque chose qui existe à travers l'espace et le temps énergie de grande unification.

1 commentaire:

  1. ... il y a un an, une fenêtre s'ouvrait au futur ...

    ...dans le devenir de ces jours, d'une intensité singulière, bleue, mon opérateur de prises de vue, m, a prononcé, dans le hasard de nos conversations, la suivante phrase, lumineuse : 'aimer c'est peut-être avoir le courage d'aller cueillir une rose vivant au bord d'un précipice...' ; au moment où je l'ai écouté, elle m'a fait rire, de toute façon, la réalité hasardeuse est si pleine de clins d'oeil à notre vécu, de même qu'on est toujours prêts à en faire de cet hasard, où quotidiennement les signes se conjuguent à leur guise, image, regard, déclinaison harmonieuse de nos rêves, dans cette étrange rencontre de la lumière qui jaillit de nos yeux et celle qui émane du monde, point d'union que platon aimait imaginer et nommer instant de vision, la rencontre de deux regards, absents, l'un de l'autre, pour que l'altérité soit, pour ne pas manquer le mal, dont le voyant aveugle -dans cet ordre, ces deux mots-, le voyant aveugle, a si peur, peur du mal, peur de l'autre, de cet autre qui seul me permet d'être, l'autre qui me nie, et qui donc m'invite à être, à faire face, non pas mesurer, mais se mesurer à, créer un rapport de dualité, sans quoi la domination sous-jacente de l'homme finit par prendre le pas, et nous ramener au triste cannibalisme, cette soif de voir l'autre souffrir de nos actes, et qui est tristement à la base de la douleur de notre monde ; domination, spectre des spectres, pourtant si réel, malgré l'équivoque, l'erreur de pensée, l'impasse du verbe, qui ne domine en réalité rien, mais compose le réel à son regard, le lit tel qu'il sait lire, tel qu'il imagine ce qu'il voit, regarder, re-garder, ramener à soi, protéger, ce dont on ne voudrait pas qu'un oubli, une cécité, éclipse, efface, rende invisible, regarder, ce mystère de la transparence... la cécité est aveuglante, tautologie, pourtant elle est porteuse de lumière, porteuse d'imagination, verbe premier, imagine, imagine... 'quand l'attention délicate, ouverte, vitale, de ce monde, fut, tout à coup, notre plus haute imagination...', imaginer, être attentif, dans l'intervalle, le point, ce point d'union, là où c'est l'aveugle qui devient voyant, l'aveugle voyant, capable d'accueillir, d'écouter, ce que platon imaginait, nommait, l'instant de vision, rose au bord d'un précipice...


    ... comme aujourd'hui une fenêtre s'ouvre au passé ...

    ...un mot inattendu commençait à s'écrire / une sphère roulante est aperçue / en se métamorphosant, elle métamorphoserait / un jour toute la terre en une pente ondoyante...


    ... passé et futur, enlacés dans ce présent éternel ...

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