lundi, novembre 15, 2010

" Personne ne sait si son corps est une plante
que la terre a faite pour donner un nom au désir "
( Lucien Becker )
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Un psychologue qui étudierait en une longue enquête les images diverses de la racine explorerait toute l'âme humaine (...) Les valeurs dramatiques de la racine se condensent dans cette seule contradiction : la racine est le mort-vivant. Cette vie souterraine est intimement sentie. L'âme rêvante sait que cette vie est un long sommeil, une mort alanguie, lente.
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Mais l'immortalité de la racine trouve une preuve éclatante,
une preuve claire bien souvent invoquée,
comme dans le livre de
Job ( 14 / 7 et 8 )

" car si un arbre est coupé, il y a de l'espérance, il repoussera encore, et il aura encore des rejetons ; " Bien que sa racine soit vieillie dans la terre, et que son tronc soit comme mort dans la poussière . "
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Grandes sont les images cachées qui se manifestent ainsi.
L'imagination veut toujours à la fois rêver et comprendre,
rêver pour mieux comprendre,
comprendre pour mieux rêver.
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La fleur a donné les racines immenses
La volonté d'aimer malgré la mort
;
Léon-Gabriel Gros,
Luc Decaunes ou les violences de l'Espoir
( cahiers du Sud, décembre 1944, P.202
°
L.A. photographie, Albertville novembre 2010
Source texte, Gaston Bachelard,
La Terre et les rêveries du repos,
José Corti

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