samedi, août 21, 2010

Sébastien Galland
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Souviens-toi qu'il n'est rien de plus solide que le silence, qu'il est un refuge où la générosité se tient imprenable, où la pensée est libre de ses croissances. Celui qui de sa suie voudrait assombrir tes clartés, repousse-le impitoyablement, sans prêter jour à sa moindre faille. Si tu t'abstiens de chérir tes semblables, fortifie-toi parmi les survivants d'un peuple sans royaume ni avoir
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Tes actions ne possèdent pas davantage de sens que l'univers où elles s'inventent. Leur éclat, supposé réel, n'affecte la circonstance d'aucun bien dont tu puisses t'enorgueillir. Elles rejoindront le cortège des fumées et de la cendre
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Voilà pourquoi il sied de se détacher, appliquant chacun des cinq sens à une matière dont l'invincible neutralité peut seule accoucher l'oeuvre de solitude
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Source texte la Polygraphe 27/28/29 Compact
Sébastien Galland enseigne la philosophie à Montpellier et traduit des oeuvres de Ficin,
Giordano Bruno, et autres auteurs de la Renaissance
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à ce jour avec le mot silence

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