mercredi, mai 12, 2010

Et cependant, s'il y a une porte, nous savons
que ceux-là l'ont trouvée.
Paul Claudel
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Etty Hillesum fut peu-être de ceux-là, que Simone Weil appelait de ses voeux. Miraculeuse fleur d'humanité née au plus profond de l'horreur de son époque, elle aussi connut le mystérieux consentement qui creuse au sein du désastre un abîme de paix
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Catherine Millot
ici

1 commentaire:

  1. Ce soir, je pense à elle, à la sublime Etty Hillesum...
    Elle fut vraiment une femme unique, un signe de vie

    Comment ne pas voir dans ce regard vif, et si conscient
    de l'horreur qui se déployait autour d'elle, toute cette
    haine accablant les êtres, et qui allait aussi s'acharner
    sur elle, en lui réservant sa terrible dose d'inhumanité,
    comment oublier ce geste, oui, ce geste d'Etty, si clair,
    si lumineux, amoureux, malgré le piège et la mort, son
    geste, si dévoué à respirer la vie, et à refuser l'absence
    au coeur des ténèbres, de l'atroce oubli, cette lueur...

    Si ce geste n'est pas celui d'un être voué à l'amour,
    à la vie, à la lumière, j'ignore donc à quoi peut bien
    ressembler la grâce, la vision, l'être d'un amoureux...

    Que l'âme de tous ceux qui ont connu un destin pareil
    retrouve la paix et l'amour de qui se souvient de Dieu

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