Et, quand la clameur du crépuscule eut tiré Une écume ivre des eaux éblouies, Comme je me retrouvais dans la Patrie, De la bouche du fleuve je portai mes pas (Et le Temps changeait d'ombres, D'arche en arche appuyant Mélancolique ses cils vibratiles) Vers un pin aérien que tourmentaient les feux D'extrêmes rayons suppliants Par lui, hôte espéré de pierres mémoriales, Invaincu, prolongés parmi les meurtrissures
Giuseppe Ungaretti, A la rencontre d'un pin (traduction de Philippe Jaccottet)
RépondreSupprimerEt, quand la clameur du crépuscule eut tiré
Une écume ivre des eaux éblouies,
Comme je me retrouvais dans la Patrie,
De la bouche du fleuve je portai mes pas
(Et le Temps changeait d'ombres,
D'arche en arche appuyant
Mélancolique ses cils vibratiles)
Vers un pin aérien que tourmentaient les feux
D'extrêmes rayons suppliants
Par lui, hôte espéré de pierres mémoriales,
Invaincu, prolongés parmi les meurtrissures
Giuseppe Ungaretti, A la rencontre d'un pin
(traduction de Philippe Jaccottet)