samedi, janvier 02, 2010

Quand je m'éveille

je m'éveille au soleil du jour
au soleil du jour et à la terre attiédie...
JE
participe ainsi à l'éveil à l'éveil de l'esprit qui s'éveille

le souffle
du sacré
du sacré passe en moi

mon éveil à lieu en orages
orages qui cheminent entre ciel et terre et parmi les peuples

le soulèvement de tout cet empire est nécessaire
de tout cet empire où
la nature semblait dormir

le soulèvement du tout naît d'un ébranlement mûri
de plus loin dans les profondeurs
du temps

dans les profondeurs du temps
tout ce qui vient est déjà préparé

l'éveil remonte au temps le plus ancien à partir
duquel tout ce qui vient est
déjà préparé

Je
participe à son avènement
Je
prépare le chemin et je rends possible ce qui est apparemment
impossible
.

L.A. photographie, les Saisies, janvier 2010
avec Martin Heidegger, approche de Hölderlin

1 commentaire:

  1. Au réveil il était midi...


    quand je m'éveille, je m'éveille au soleil du jour
    JE
    participe ainsi à l'éveil à l'éveil de l'esprit qui s'éveille

    dans les profondeurs du temps
    tout ce qui vient est déjà préparé

    l'éveil remonte au temps le plus ancien à partir
    duquel tout ce qui vient EST
    déjà préparé

    JE
    participe à son avènement

    JE
    prépare le chemin

    JE
    rends possible ce qui est apparemment

    impossible

    *

    Cher Lionel, depuis les montagnes du Rif
    depuis la nuit montagneuse et secrète
    de mes ancêtres

    Salut !

    ici, toute l'histoire humaine
    passée, présente, future

    condensée en un seul point
    en un seul enfant-miroir

    que j'écoute, encore une fois,
    sans fin, encore une fois, sans fin

    Le Sacre du Printemps, d'Igor Stravinsky

    tout est là, Lionel,
    clair, évident, éclatant

    si vous écoutez cette pièce,
    du début à la fin, du début (flûte) à la fin (flûte)

    vous entendrez peut-être l'enfant-miroir
    nous révéler l'histoire complète des hommes

    de flûte (commencement) à flûte (dénouement)
    et peut être aussi, un poème, ce poème

    de Jorge Luis Borges, de l'enfer et du ciel,
    qui, à sa fin, conclut, se résout, ainsi :

    Le vrai ciel et l'enfer vrai qui nous sont assignés,
    j'ai pu les concevoir dans le cristal d'un rêve :
    le jour où doit sonner aux dernières trompettes
    le Jugement, où la planète millénaire
    sera détruite, et que s'abîmeront soudain,
    Temps de l'homme ! tes pyramides éphémères,
    les couleurs du passé, ses lignes et ses formes
    définiront dans l'ombre un visage dormant,
    fidèle, inaltérable, immobile, celui
    peut-être de l'aimée et peut-être le tien ;
    et la vue immédiate de ce visage
    incorruptible, intact, continuel, sera
    Enfer pour le damné ; pour l'élu, Paradis

    (in L'autre, le même ; mauvaise traduction, sorry)


    SALUT !


    [pour écouter Le Sacre, au cas où vous ne l'ayez pas, vous pouvez le retrouver dans la page musicme.com ; je vous recommande particulièrement la création de Pierre Boulez, avec The Cleaveland Orchestra, DG, ou celle de Seiji Ozawa, avec The Boston Symphony Orchestra, DG. Bon voyage musical et à très bientôt, in june, at moon, autour du Sacre...]

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