mardi, décembre 15, 2009

pour Peter Foolen
I'm sending you a map
maybe you 'll hear
the moaning of the wind over the snow
.
L.A. photographie,
le Mont-Blanc du Signal des Saisies

Michael Kenna

Cold landscape & afternoon light

Garry Fabian Miller
Foxglove 1990

à Maximus

Tout près
le murmure de l'eau
plus lointain
la rumeur du village
soudain
le chant d'un coq
entre les nuages
la Lune
SALUT
de mon Signal blanc glacé
Gloucester
si je pivote vers l'Ouest
légèrement au-dessus du Choeur
je m'enroule dans la Rose-Close
.
Couleurs d'un mur Sud d'une ferme les Cours
être-le-là
esprit du ciel
soleil en notre oeil
est l'origine est la rivière qui s'écoule
là là
la lumière est première
dans sa source.
pour l'hiver
réserve de
soleil
L.A. photographies,
les Outards, décembre 2009

La marche est monotone

sévèrement monotone.



Car la marche est par elle-même monotone. Ce n'est pas " intéressant " et les enfants le savent. Au fond, marcher, c'est toujours pareil : mettre un pied devant l'autre. Mais le secret de cette monotonie, c'est qu'elle constitue un remède à l'ennui (...) En marchant, il y a toujours quelque chose à faire : marcher. Ou plutôt non, il n'y a plus rien à faire parce qu'on marche justement, et dès qu'on se rend à tel endroit ou qu'on accomplit tel parcours, il reste seulement à avancer. C'est une évidence plate comme le monde
.
L.A. photographies,
sur le chemin entre les Cours et les Outards
décembre 2009
°
Avec F. Gros, marcher une philosophie



Fleur de farine

folle farine
si fine que l'air l'enlevant
elle s'attache au mur du moulin
.
Rien ne te sert d'être farine;
car, quand tu serai sac, je n'approcherais pas
( La Fontaine, Fables )
.
décembre autre fa-ri-n' sur le toit
°
L.A. photographies, les Cours, décembre 2009

Être le temps ou être dans le temps ?

mais comment le temps peut-il s'arrêter ainsi ?

Le temps arrêté, c'est moi-même en réalité.
Le temps s'arrête quand je m'arrête.
Je suis le temps
.
Cela est là-devant
comme cela fut et comme
cela sera
.
Sur le marteau de porte une date : 1813.
Le 17 octobre 1813 naît en Hesse, à Goddelau, Georg Büchner.
Juillet 1835 paraît La mort de Danton. Il écrit à ses parents le 20 septembre
qu'il espère prochainement avoir fini autre chose :
bien qu'il ne donne aucune précision, il est vraisemblable qu'il s'agit de
Lenz ( ici )
.
Insister sur le temps et il s'ouvre !
L.A. photographie, heurtoir, les Cours, décembre 2009
moi & l'écorce

Si je regarde l'écorce de cet arbre puis que
je tourne mon regard vers autre chose,
alors parfait, tout va bien pour moi
.
Mais si, sans aucune raison apparente, je reviens sur l'écorce,
si cette écorce exige que je la regarde, alors
là tout change, là commence pour moi
l'Aventure !
°
L.A. photographie, les Curtillets, décembre 2009

Présence

Aurai-je défini sa présence quand
j'aurai décliné tous ses composants chimiques
mesuré sa hauteur, son volume,
évalué son poids
?
La première chose à faire face
à l'Être ( ici un Frêne) est de se laisser envahir,
d'être réceptif à sa présence
.
Le sens est dans l'assentiment à ce qui est
.
Devant lui joie de ma verticalité
ici, maintenant
sur un versant
SUD
°
L.A. photographie, les Curtillets, petits jardins, décembre 2009

L'étonnement devant l'être


Le bâtiment est

Heidegger invoque 
la simple perspicacité du sens 
commun


Le bâtiment se dresse là, 
même si nous ne le regardons pas.

C'est seulement parce qu'il est déjà 
que nous pouvons le trouver




Avant de faire
acte de connaissance, 
il faut reconnaître d'abord sa présence






.












L'être de ce bâtiment, on peut pour ainsi dire le flairer et on en garde souvent encore l'odeur dans les narines au bout de plusieurs décennies. Cette odeur nous donne l'être de cet étant d'une façon beaucoup plus immédiate et véritable qu'aucune description ou visite ne peut le faire. Mais d'autre part l'existence du bâtiment ne repose pourtant pas sur cette odeur qui flotte dans l'air.



L.A. photographie,les Cours, avec Heidegger, introduction à la métaphysique,
Gallimard, 1967, traduction Gilbert Kahn, P.45.



















.
le bachal
On marche beaucoup chez Nerval. On se promène,
on se souvient, on s'imagine, on chante pour s'accompagner
:
Courage ! Mon ami, courage ! Nous voici près du
village ! à la première maison,
Nous nous rafraîchirons !
°
L.A. photographie, Beaufort, décembre 2009
source du texte, F.Gros, marcher une philosophie
Gérard de Nerval, les filles du feu ( Angélique, " dixième lettre ").
le chemin de
l'oratoire
St.Joseph



L.A. photographies,
Beaufort, décembre 2009

chemin
entre Beaufort &
les Cours





Thoreau
On ne peut pas tuer le temps
sans aussitôt blesser l'éternité
°
On ne marche pas pour tuer le temps, mais l'accueillir,
l'effeuiller au fil des pas, secondes, pétales.
( F.Gros)
.
L.A. photographies,
Beaufort, décembre 2009