samedi, décembre 12, 2009

On Kawara




La date d'une oeuvre opère comme une signature ou un titre. Elle rassemble des éléments disparates pour lesquels il n'y a plus de témoin - s'il y en a jamais eu. Aucun savoir, aussi détaillé soit-il, même pas celui du signataire, ne peut décrypter ces éléments. Ils forment une totalisation dont, désormais, seuls témoignent une date, un nom - et la cendre. Le poème peut encore être lu, mais comme un mot de passe incompréhensible, un schibboleth. Aucune connaissance ou tradition ne permet de restituer le moment unique, le lieu et les marques singulières d'"origine".

Le poème parle, mais il s'adresse à un autre qui le lira plus tard . Il y a aura un retour, une commémoration , voire une bénédiction de ce moment - mais l'énigme subsistera, intraduisible. La déchirure restera intacte. Ce qui reste du poème (sa  restance ) est au-delà du savoir
.
Transit
sur une terre durcie.
Rien n'estompe le cru.
L'humide n'est que
halètement.
Pourquoi s'agripper au feu quand le noir se retourne ?

Il suffit
que le blanc s'efface
vous êtes
l'ondulation du vent.
°
Esther Tellermann
Première apparition
avec épaisseur
Flammarion
planches

L.A. photographies,
les Vernets, décembre 2009

Roger Ackling



Sunlight on cardboard

Book 199

Roger Ackling

Drawing for book 199
°
sur le blog de peter Foolen
promenade sur le givre
& Roche
Tailla




L.A. photographies,
Roche Tailla, décembre 2009



de ma promenade
le givre
a eu cette couleur



L.A. photographies,
les Vernets, décembre 2009


givre & feuilles



L.A. photographies,
le Martel, décembre 2009