mardi, novembre 17, 2009


L.A. encre & crayons, 2009

simple retour au sol

pelotes
cônes
empreintes
arène
empreintes
arène
empreintes
laissées
empreintes
autres traces
laissées
terrier
empreintes
ébourgeonnage
pelotes
coulées
piste
racines
écorce
graines
coulée
empreinte
crottes
voie
écorçage
noisettes
bulbes
crottes
galeries
canal
empreinte
bois

Le savoir-marcher

de John Burroughs
Ce que Burroughs appelait poésie, étaient les spectacles de la nature proche ; la construction de son bureau-bibliothèque en bois ; la lumière des saisons, quand il faisait un tour dans la forêt voisine ou partait camper pour s'amuser et s'instruire des fleurs sauvages et des chants d'oiseaux ; ou quand il menait des parties de pêche à faire pâlir tous les truiteux de nos jours et se récrier les écologistes devant le carnage.
Promenades circulaires dans le voisinage de la ferme ou marches plus longues d'automne et d'hiver, John Burroughs disposait sur place, à la différence de la plupart d'entre nous désormais, que nous habitions ville ou campagne, d'un terrain d'exploration qu'il pouvait sillonner en toute fluidité, en toute continuité. John Burroughs avait laissé son emploi à Washington pour ce motif ; parce qu'il ne voulait plus s'enfermer entre les quatre murs d'un bureau ; et pour n'avoir point à franchir de mornes banlieues avant de se sentir relié à la nature, aux animaux, au ciel et de mener une vie perceptive.
°
Joël Cornuault, Fario 3, Marcher

John Burroughs relaxes in a rocking chair
dans son bureau-bibliothèque
Kelloy & Innes
°

John Burroughts

Les joies
de la
route
*
Je ne prônerai pas l'abandon des bottes et des chaussures, ni celui des modes de transport modernes. Mais je ferai un éloge aussi vigoureux que possible du piéton, et montrerai que les anges resplendissants secondent et accompagnent l'homme qui se déplace à pied, tandis que les anges noirs guettent incessamment une occasion de se faire transporter
(...)
Si je dis à mon voisin : " Venez avec moi, j'ai de grandes merveilles à vous montrer ", il tend l'oreille et me suit aussitôt. Mais quand je l'emmène sur les collines brûlées par le soleil, ou sur une route de campagne, la lune et les étoiles éclairant nos pas, et lui dis : " Voyez, ce sont les merveilles, ce sont les tournées des dieux, nous sommes en train de fouler une étoile du matin ", il se sent frustré, comme si je l'avais escroqué. Alors que ces expériences de dilatation et d'enthousiasme sont les plus petits insignes du maître marcheur
.
J.B.
source Fario 3, Marcher

Deux traces

de peinture jaune
peut-être un
jaune indien ?
Indian yellow, sel de calcium ou de magnésium de l'acide euxanthique, extrait de la bouse ou de l'urine de bétail nourri de feuilles de manguier. A été beaucoup employé par les anciens en glacis pour obtenir ces tons dorés qu'on a beaucoup de difficulté à obtenir avec autre chose
.


FreeStyle

promenade ?
Hum !
avec lui pas gagné
sauf en libre style
promenade en la forestière
libre style
FREESTYLE
Why not !


L.A. photographies,
les Villes de Dessus, novembre 2009


une fois dehors
esprit libre
corps en mouvement
je glisse toujours et
m'accroche partout


L.A. photographies,
les Villes de Dessus,novembre 2009


James Sacré

Le parti pris des mots,
compte tenu de la réalité
extaverbale du monde
Ph. Durigneux
°
James Sacré ou les gestes de la langue
Cerisy-La-Salle
L'oeil s'est mis à penser : marcher
C'était promener son regard
.




L.A. photographie, promenade en forêt
les Villes de Dessus, novembre 2009
avec Jame Sacré


On a marché,

on se
demande.
On marche
encore
James Sacré
1
Forcément qu'on a marché. Où serait-on resté, et
comment ?
Mais par où sommes-nous passés ?

Le temps nous a mené
Par des espaces qu'on n'avait pas prévus.
On n'arrive pas, toujours
Quelque chose en nous
S'en va.
***
L'enfance est du savoir
Qui touche à maintenant
Demain le mêle au vivant
Qui vient
°
source Fario 3
Marcher



L.A. photographies, novembre 2009

Mousse

feuille
souche
branche
du thé et du tabac


L.A. photographies,
les Villes de Dessus, 2009