novembre 2009
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
samedi, novembre 07, 2009
Première neige tôt ce matin. L'ocre, le vert
Se réfugient sous les arbres.
Seconde, vers midi. Ne demeure
De la couleur
Que les aiguilles de pins
Qui tombent elles aussi plus dru parfois que la neige.
Puis, vers le soir,
Le fléau de la lumière s'immobilise.
Les ombres et les rêves ont même poids.
Un peu de vent
Écrit du bout du pied un mot hors du monde.
°
Yves Bonnefoy
la grande neige
Poésie/Gallimard
Se réfugient sous les arbres.
Seconde, vers midi. Ne demeure
De la couleur
Que les aiguilles de pins
Qui tombent elles aussi plus dru parfois que la neige.
Puis, vers le soir,
Le fléau de la lumière s'immobilise.
Les ombres et les rêves ont même poids.
Un peu de vent
Écrit du bout du pied un mot hors du monde.
°
Yves Bonnefoy
la grande neige
Poésie/Gallimard
Un après-midi
Sensible au nid sensible de la lune
Avec la goutte d'eau du rouge-gorge
Charpente fraîche inhabitée
Et cargaison d'arbres, brûlant, très noirs
Or le fils de la terre, le mycologue
S'il cherche et s'il ne trouve
Ecoute bruire et chanter dans la fraîcheur
Salah Stétié
Fata Morgana
je te narine je te chevelure
je te hanche
tu me hantes
je te poitrine
je buste ta poitrine
je buste ta poitrine puis te visage
je te corsage
tu m'odeur tu me vertige
tu glisses
je te cuisse je te caresse
je te frissonne
tu m'enjambes
tu m'insuportable
je t'amazone
je te gorge je te ventre
je te jupe
je te jarretelle je te bas je te bach
oui je te bach pour clavecin sein et flûte
je te hanche
tu me hantes
je te poitrine
je buste ta poitrine
je buste ta poitrine puis te visage
je te corsage
tu m'odeur tu me vertige
tu glisses
je te cuisse je te caresse
je te frissonne
tu m'enjambes
tu m'insuportable
je t'amazone
je te gorge je te ventre
je te jupe
je te jarretelle je te bas je te bach
oui je te bach pour clavecin sein et flûte
(LMM)