fleuves & montagnes sans fin: 11/03/09

mardi, novembre 03, 2009

Sainte-Marie-aux-Chênes

L.A. photographie octobre 2009

Le café de Lorraine, point de départ d'une longue promenade

sur la Montagne à la recherche des vieux chemins

Le chemin

de Saint-Privat-La-Montagne

se développait orienté à l'Est

vers Jennaupré

à Sèche Croue s'infléchissait vers le Sud-Est

se redressait au Nord de la Côte de Miaumont

entrait dans Saint-Privat par le Sud

A partir de la cote 305 entre

Vignieul et la Haye Cocotte

traversait les Machires atteignait

les blanches Terres et le Neuf Pré

porte en 1825 le nom de Chemin de Presle.

Tribut des nouveaux moyens de déplacements,
les lignes droites se substituent progressivement
aux courbes. La vitesse ne s'accommode pas de
méandres qui ralentissent les flux.

Les chemins qui conduisaient à ce pays boisé et hostile, parsemé de quelques clairières à peine défrichées étaient tous en pente puisqu'ils prenaient naissance dans les vallées environnantes à une centaine de mètres plus bas. Venant de l'Est ils gravissaient l'escarpement qui surplombe la vallée de la Moselle, venant du Nord ou de l' Ouest ils escaladaient les hauteurs qui dominent la vallée de l'Orne et depuis le Sud ils franchissaient les dépressions du val de Gorze et les fonds qui rejoignent l'Orne. Pour un voyageur matinal venant de Metz, de Saint-Pierremont, ou de Gorze et se rendant à Sainte-Marie ou à Mallancourt le voyage durait pratiquement la journée et s'achevait, au bout d'une pénible grimpée d'un chemin caillouteux et difficile, le soir, sur la Montagne.

L.A. photographies, école d'escalade de Montois-La-Montagne

octobre 2009

Vers Coinville

L.A. photographies, chemins autour de St. Ail octobre 2009

Se dédoublait de la route de Moineville

après franchissement du Fond de Marolle coupait

le Haut de l'Aurian, la Haute Choux croisait

le chemin de Ste-Marie au bois de Champèle et

celui de Tichémont et

après avoir traversé l'ancienne mine et franchi

le Fond de Coinville

atteignait l'église St-Jean Baptiste

Le chemin est recensé en 1825 sous Chemin de la Chef Haye

Départementale 13

L.A. photographies, la D 13 de St.Ail

sur La Montagne, octobre 2009

parallèle à la D 135 Sud

vers Habonville

Entre Orne & Moselle

Le promeneur qui en ce début de troisième millénaire, parcourant le plateau entre Orne et Moselle y chercherait une montagne, serait probablement déçu de n'y découvrir qu'un espace plat, à peine ridé çà et là de quelque vallon ou colline. La montagne, même si ce lieu est ainsi nommé, est absente d'ici : cimes enneigées, précipices, torrents ne sont pas en pays messin dont les sommets ne dépassent que de peu les trois cents mètres

Un chemin défoncé et pentu est un chemin fatigant qui ne se parcourt que lentement ; c'est une course redoutée, surtout en hiver, une course que l'on hésite à entreprendre par mauvais temps. Pour ces hommes de bons sens une côte à gravir, surtout abrupte et longue ne peut aboutir qu'au sommet d'une montagne

Les usagers de ces itinéraires habitant ou transitant par-là, dont cet exercice épuisant était l'épreuve habituelle et incontournable, finirent par baptiser l'endroit : la terre d'en haut puis La Montagne. Et pour confirmer le caractère définitif de ce baptême certaines des communautés qui s'étaient créées là l'adoptèrent à la suite de leur propre nom, comme Saint-Privat-La-Montagne, Mallancourt-La-Montagne, Montois-La-Montagne.

Sur la Montagne !

L.A. photographies sur la Montagne

autour de Roncourt, octobre 2009

Pierre Buchheit

Chemins d'hier et d'aujourd'hui

sur

La Montagne

( Haut plateau messin )

Sainte Marie au Chênes - Saint Privat la Montagne

St Ail - Habonville - Vernéville - Amanvillers - Roncourt

Montois la Montagne - Mallancourt la Montagne

Fensch Vallée

éditions

A travers l'histoire l'aspect du chemin a évolué. Né avec l'homme il a évolué avec lui : d'abord piste ou sentier pour le chasseur, puis chemin d'agriculteur et enfin route pour le voyageur. Le chemin a une vie, il naît, se transforme, se déplace et parfois disparaît. Ils ont éveillé la curiosité de Pierre Buchheit, qui s'est intéressé à ces voies de communications et à leur histoire. L'étude à laquelle il s'est livré se circonscrit au haut plateau messin, aire que les anciens avaient baptisé la Montagne.