vendredi, octobre 23, 2009

Ici, maintenant et toujours

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Tout se passe comme s'il n'existait qu'un seul univers, le second se volatilisant dans les brumes d'une puérile féerie. Sous la trépidation des affaires, de l'activité lucrative, la porcelaine des rêves s'émiette. C'est littéralement l'affaire d'un instant. Le soir rassemble les débris de l'homme au travail. La nuit recolle les désirs que le balai des gestes mécanisés a poussés au rebut. Elle les rajuste tant bien que mal : dix à l'envers pour un à l'endroit, du côté de l'amour s'il en reste. A l'aube, le scénario se répétera, enrichi des fatigues de la veille. Jusqu'à ce que, jour et nuit confondus, le lit se replie sur un corps définitivement vaincu, ensevelissant dans son linceul une vie qui faillit tant de fois s'éveiller. C'est ce qu'ils appellent la " dure réalité des choses " ou, avec cynisme désopilant, la " condition humaine ".



Lire Raoul vaneigem, adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire, Seghers.
L.A. photographie, gare de Lyon, Paris, septembre 2009


















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le rocher est l'ossature, le pin est le muscle
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L.A. photographie, sur la Montagne de Lure, septembre 2009
Beaufort
Midi juste
un sentier de feuilles humides
et ce ciel
élan
poussée
ma respiration

L.A. photographies, octobre 2009


Dans son journal l'année du Tigre, Philippe Sollers note
le jeudi 23 juillet 1998
:
Beau temps.
Ciel pommelé s'effaçant peu à peu dans le bleu
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Cantates 103, 104 et 105 de Bach, en hommage
au jardin sur l'eau.
Un moment de découragement ? De doute ?
Contrepoison immédiat : Bach.
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Sollers est le " docteur subtil " pour temps difficiles


avec Pessoa , le ciel, les nuages et
la situation de passager
.
les choses belles de la vie
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L.A. photographies, les Saisies 2009

Athènes, une tour des vents

Borée le vent du nord
Notos le vent du sud
Apeliotès le vent d'est
Zephyre le vent d'ouest
Kaikias le vent du nord-est
Euros le vent du sud-est
Lips le vent du sud-ouest
Skiron le vent du nord-ouest
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L'excès de vent éteint la flamme, le vent modéré la nourrit