samedi, octobre 03, 2009

L'oeil du poète à l'heure de l'ébriété
Est doué d'une vertu grossissante
Ou plutôt c'est son âme qui émancipe ses yeux
Des dimensions accidentelles /
Dans les cônes onctueux du Charbon embrasé
Ou dans la fumée de sa Pipe
Son oeil sait voir
Des fantômes de sublimité
°
Samuel Taylor Coleridge
jeudi 27 août 1800

Doucement, calme
ta précipitation ! Approche-
toi pour nous montrer le
chemin !
Pont supérieur, ouvert
Traversons.
Nous arrivons au château.
Frappons.
Le mot de passe, merci.
°
2964/405
.
Ben Stack
F.W. ink on paper
L.A. photographie, aiguille et glacier de Bionnasay
sous le col de Tricot, août 2009 , de Chamonix à Briançon.

Un idéogramme chinois représente une bouche ouverte devant une porte dont les deux battants restent clos, la combinaison de ces deux pictogrammes signifiant : demander. Dans le texte qui suit, l'un des deux battants est la grammaire, l'autre l'étymologie. ( Pascal David, la saga de l'être)
°
...il est des langues sans verbe être, et peut-être sans verbe, comme les linguistes le disent du chinois, " où l'indétermination du verbe et du nom passe pour un des dogmes fondamentaux de la grammaire".
( Jean Beaufret, du Logos au langage - et retour)
°
Dans son entretien avec un Japonais ( Acheminement vers la parole ), Heidegger dit à son interlocuteur n'employer plus qu'à contre-coeur le mot de "langue ".
L.A. photographie, marbre rose,
Haute Ubaye, août 2009

... des philosophes
rouge rose à la pierre au rouge et
rose blanche à la pierre au blanc.
Il faisait si sombre que les larmes de la nuit commencèrent de tomber,
d'abord une par deux,
puis trois par quatre,
et enfin cinq par six et sept car les dormeurs épuisés
s'éveillaient pour y puiser l'eau
rosée de son puits.
O! O! O! par la pluie !
°
avec le hasard
J.J.F.W.
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