mardi, septembre 22, 2009


Henry David Thoreau ne s'est jamais contenté d'admirer la nature. Depuis sa retraite au milieu des bois, à Walden en 1845, jusqu'à ses longues promenades dans les forêts de la Nouvelle-Angleterre, il n'a eu de cesse de la parcourir. Jour après jour, il a scrupuleusement consigné dans son journal, dont " balade d'hiver " ( 1846 ) et " couleurs d'automne " (1862 ) sont tirés, chaque détail observé au cours de ses excursions et la moindre variations du paysage. Sensible aux saisons du déclin, périodes propres à la méditation, ce philosophe de la nature s'emploie à décrypter les signes d'une harmonie universelle au sein de laquelle l'homme doit trouver sa place.

L'automne

Nicolas Poussin, Automne.
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L'éclat de la nature exalte l'apparence
Quand la journée finit sur d'abondantes joies,
C'est l'année qui en splendeur s'achève
Quand les fruits se marient à un joyeux éclat.
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SCARDANELLI
le 15 novembre 1759.
Hölderlin, Oeuvres, Pléiade.
Le narrateur est dans le métro, sur un pont, au-dessus de la Seine. Il a une étrange extase. C'est le lendemain du 11 septembre 2001. Des phrases lui arrivent de partout. Il prend la décision de rompre ses attaches, et d'approfondir sa solitude.
En marchant dans Paris, au gré des rencontres, il fait l'expérience de cette dimension libre où s'ouvre la jouissance. Chaque nuit, dans sa chambre de la tour Évasion, il note son aventure. Il découvre alors, au coeur de la solitude, une disponibilité extrême. Qu'est-ce qu'une vie nouvelle ? Qui sont Lucia et Mara, les deux jeunes femmes qui l'accompagnent ? Que font ici Jean-Pierre Léaud, Robert Bresson et Louis-René des Forêts ? Pourquoi le narrateur pense-t-il constamment à Hiroshima ? Et quelle est cette conspiration qui se prépare sous le nom de ligne de risque ? Ce livre raconte comment une vie peut soudain être la proie d'un élargissement poétique. Au coeur de cette expérience, il y a un secret, lié à l'érotisme.
Y.H.