samedi, septembre 19, 2009

Sous le sommet de Lure



L.A. photographies, vers le sommet de Morteiron, 1708 m
septembre 2009

La marée montante des bêtes


Le monde entier participait à l'émigration des bêtes. L'ordre en était venu de l'au-delà du ciel dans l'éclatant mystère du soleil. La marée montante des bêtes obéissait aux ordres du monde ; j'étais rempli de ce grand bruit monotone comme une éponge dans un bassin. J'étais plus ce bruit que moi-même, des ruissellements de moutons descendaient le long de mes bras ; je les entendais fourmiller dans les grands bois de mes cheveux ; ils pesaient à donner du pied cornu sur l'emplein de ma poitrine ; tout d'un coup, je sentis la vertigineuse rotation de la terre et je m'éveillai...
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L.A. photographie sur la Montagne de Lure
avec Giono, le serpent d'étoiles, septembre 2009

Les antennes de fer au sommet de Lure

L.A. photographie, septembre 2009
antennes et paraboles se déploient sous la coupole des nuages
les parasites aussi , il y en a de très graves qui font
WOOOUWOOOUWOOOUWOOOUWOOOUWOOOUWOOOU
sans arrêt, et des suraigus qui font
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Au sommet de la Montagne de Lure 1826 m



L.A. photographies, au sommet de Lure vers
l'ouest le sommet du Mont Ventoux et vers le nord la Vallée du Jabron




L.A. photographies,
le sol de la Montagne de Lure
septembre 2009


Trois Caïrns



L.A. photographies,
sous le sommet de la Montagne de Lure
vers 1750 m, septembre 2009






L.A. photographies, Stéphane Renard, dessins
sur la Montagne de Lure, au Caïrn 2000
septembre 2009

Lecture, le serpent d'étoiles

Tout est venu de Césaire Escoffier. Tout est venu de ce jour de mai : le ciel était lisse comme une pierre de lavoir ; le mistral y écrasait du bleu à pleine main ; le soleil giclait de tous les côtés ; les choses n'avaient plus d'ombre, le mystère était là, contre la peau ; ce vent de perdition arrachait les mots aux lèvres et les emportait dans les autres mondes.
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Giono, le Serpent d'étoiles, photographie Stéphane Renard, septembre 2009
au fond à gauche, le sommet de la Montagne de Lure.

Le Caïrn 2000




L.A. photographies, sur la Montagne de Lure, septembre 2009


Sur le Caïrn 2000






L.A. photographies, des pierres venues de loin !
sur le Caïrn 2000, Montagne de Lure, septembre 2009



A midi

ils étaient sur une crête.
Ils longeaient l'arrête d'une colline
plus haute que les autres, déjà montagne...
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L.A. photographie, sur la Montagne de Lure, septembre 2009

L.A. photographies, les pins sur la crête de Lure
vers le pas de la Graille un peu avant
le Chemin de Frère Jean, autour de 1600 m. Septembre 2009
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Cela fait plusieurs années maintenant que je prêche l'évangile de Jean Giono, Giono nous livre le monde où il vit, un monde de rêve, de passion et de réalité. (...) Dans l'oeuvre de Giono, ce que tout être sensible et sain devrait pouvoir percevoir d'emblée, c'est le " chant du monde ". Pour moi, ce chant, dont chaque nouveau livre donne à l'infini des refrains et des variations, est infiniment plus précieux, plus bouleversant, plus poétique que le Cantique des Cantiques. Il est intime, personnel, cosmique, libre et ininterrompu
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Henry Miller


Ce beau sein rond

est une colline ; sa vieille terre ne porte que des vergers sombres. Au printemps, un amandier solitaire s'éclaire soudain d'un feu blanc, puis s'éteint. Du haut du ciel, le vent plonge ; la flèche de ses mains jointes fend les nuages. D'un coup de talon, il écrase les arbres et il remonte. Parfois, un aigle roux descend des Alpes, mais l'air des plaines proches ne les porte plus ; il nage à grands coup d'aile et il crie comme un oiseau naufragé.
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Giono, Manosque-des-plateaux