lundi, août 24, 2009

Souvenirs solaires

" Je fais mien ce que je vois " écrit Thoreau : c'est dire ce qu'on capitalise en marchant d'émotions colorées et de souvenirs solaires, pour les soirées d'hiver. Nos trésors, nos vraies propriétés, c'est la somme des représentations que nous avons reçues, conservées
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" Je reviens toujours à mes visions. C'est une possession éternelle, délivrée des aléas du monde, quelque chose de mis de côté pour les mauvais jours. "
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L.A. photographies, sur le chemin du refuge Giacoletti,
le Lac Chicretto 2261 m, source du texte Frédéric Gros
Giro del Viso, août 2009.

Dehors


Dans les marches s'étalant sur plusieurs jours, en grande excursion, tout s'inverse. " Dehors " n'est plus une transition, mais l'élément de la stabilité. Cela s'inverse : on va de gîte en gîte, de refuge en refuge. Et c'est le " dedans " toujours qui se transforme, indéfiniment variable. On ne dort pas deux fois dans le même lit, d'autres hôtes font l'accueil chaque soir. Surprise renouvelée des décors, des ambiances. Variété des murs, des pierres. On s'arrête le corps est fatigué, la nuit tombe, il faut trouver repos. Mais ces dedans sont des jalons chaque fois, des moyens de rester dehors plus longtemps, des transitions.
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L.A. photographie, de Chamonix à Briançon, août 2009
avecFrédéric Gros, Marcher une philosophie, carnetnord

Thoreau propose une nouvelle économie !

Le principe en est simple. Il ne s'agit plus de se demander ce que rapporte telle ou telle activité, mais ce qu'elle coûte en instants de vie pure. " Ce que coûte une chose correspond au montant de ce que j'appelle la vie requise en échange, dans l'immédiat ou le long terme. "
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L.A. photographies,
le Lac Long et le Lac des neuf couleurs
haute Ubaye, août 2009, avec Thoreau (Walden)

pas se moque du sol
entre l'herbe et le hasard
d'une voix en eau
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une pluie efface
la pierre supporte l'oubli
éclosions muettes
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le jour est captif
le torrent tente un sentier
entre les murs
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écrire un poème ?

plutôt suivre la ligne de crête
entre le ciel blanc
et la pierre bleue

avec Kenneth White
contre toutes les logies
du logos asséché
ces deux mots :
sunt lumina

Elfes, Fées, et Cie

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La Fée s'envole ! La Fée s'envole !... 

Elle regagne sa demeure d'azur... 

Un instant elle flotte sur la cime du mont Fuji ! 

La voyez-vous encore ? 

Elle est presque invisible... 

un petit point qui fond dans le brouillard !...

Ah ! dans l'espace éternel elle a disparu à jamais !...


D'un Nô japonais





Menus 
légers  les Elfes ne sont pas nabots 

disgracieux mais 
au contraire admirablement proportionnés



Ces aimables imaginaires 
semblent le fruit de longues genèses 

qui projetèrent dans la nature, 
sous une forme à la fois séduisante et mystérieuse

les aspirations d'une âme collective 
perpétuellement avide de joie   d'harmonie

d'heureuses 
métamorphoses



Les Fées ajoutent au thème
toutes les séductions de la féminité




Je vous souhaite d'être aimé des Fées !


L.A. photographie, la Linaigrette, août 2009
















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Deux jeunes danseurs



Ne jamais séparer le corps de l'esprit. Apprendre par son corps la joie d'être vivant. Les calomniateurs du corps sont les calomniateurs de la nature - de la vie. Apprendre, par les mouvements de son corps, à libérer son esprit : n'est-ce pas la première loi du danseur ? Par la danse, l'homme célèbre à la fois le corps et l'esprit ; par le mouvement il célèbre le vivant
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Qu'il soit perdu pour nous, le jour où nous n'avons pas dansé !
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L.A. photographies, les Saisies, Août 2009, avec Zarathoustra.

Willem de Kooning , Woman V.


Ne faites pas de figure ! c'est absurde !
à quoi De Kooning répond calmement : oui,
c'est absurde, mais c'est aussi absurde de ne pas
en faire.
Élégante repartie, pas de loi.
Tantôt figure et tantôt pas figure. Comme je
veux.
" Le paysage est dans la femme et la femme est dans le paysage. "
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Signe amical à Nathalie Riera
avec Ph. Sollers, De Kooning vite, la guerre du goût,
Folio P. 133/146