lundi, juin 22, 2009

L.A. photographie, écorce, juin 2009
°
épi-c'est-ah !
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sous le pin le pas
chant
ce qui m'éveille le moindre souffle
parole
écorce
ocre de joie
chaque fois
il n'y a rien de nouveau au milieu de la Tourbe

le vent va vers le Sud et il tourne vers le Nord
il tourne, tourne continuellement et
le vent revient vers ses tours

terre place vide où je rejoins l'arbre

le jour
le ciel
et jusqu'au vent
lieu brûlant
lointain sentier
proche amour

Off dans mon sommeil
au fond de ma poitrine
me coupe l'air
sous le pin sous le pas chant


ce qui était c'est ce qui sera ce qui advint c'est ce qui adviendra
et le soleil aussi s'est levé et le soleil s'est couché
.
Ne laisse passer aucune pensée incognito, et tiens ton
carnet de notes avec autant de rigueur que les autorités
tiennent le registre des étrangers . W. Benjamin, sens unique, 1928 




























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Que le premier principe des choses m'accorde de croire,
de comprendre et de faire connaître, ce qui plaît à sa majesté et
élève nos esprits à sa contemplation. ( Duns Scot )
L.A. encre, pastel & photographie, mai 2009

Psaume

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Paul Celan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Personne ne nous pétrira de nouveau de terre et d'argile ,
Personne ne soufflera la parole sur notre poussière
.
Loué sois-tu , Personne.
C'est pour te plaire que nous voulons
fleurir
à ton
encontre
.
Un rien ,
voilà ce que nous fûmes , sommes et
resterons , fleurissant :
La rose de Néant , la
Rose de Personne
.
Avec
le style , lumineux d'âme ,
le filet d'étamine , ravage de ciel ,
la couronne rouge
du mot pourpre que nous chantions ,
au-dessus , ô , au-dessus
de l'épine.

Paul Celan
Choix de poèmes
traduction J.Pierre Lefebvre
poésie/Gallimard
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L' été

Puis, quand les fleurs du printemps disparaissent,
Voici l'été qui s'enroule à l'année.
Et comme le ruisseau glisse au vallon et coule,
La montagne étale sa splendeur alentour.
Avec plus de splendeur si se montre le champ,
C'est comme le jour qui penche vers le soir ;
Qu'ainsi l'année s'attarde, et souvent les heures d'été,
Les tableaux de nature ont disparu pour l'homme.
le 24 mai 1778
Scardanelli
Hölderlin
Oeuvres / Pléiade ( 1029)