mardi, juin 16, 2009

Le pin à crochets ou pin de montagne

Pinus uncinata son nom des écailles de ses cônes. Il est originaire des montagnes françaises ( Alpes, Jura, Pyrénées ) survivant des dernières glaciations, il apprécie les sols silicieux ou décalcifiés analogues à la terre de bruyères et de rhododendrons. Il est planté pour régénérer les terres arides ( Aigoual, semis de graines sur la neige ). Il était apprécié pour l'essence de térébenthine ou baume des Carpates et pour la fabrication des orgues, grâce à sa faible rétractibilité
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il n'a souci de rien ; ce qui a lieu dans les parages
est à ses yeux étrange et clair autant qu'une vision d'aveugle
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L.A. photographies, sur le Mont Granier, juin 2009

un monde féerique !

Si nous ne voyons pas dans un monde féerique, cela tient seulement à la faiblesse de nos organes et au mince contact que nous avons avec nous-même
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Et même, certaine hantise du ciel n'est-elle pas née d'une secrète impuissance à voir ce monde-ci, tandis que si nous savions le voir, il deviendrait pour nous le ciel
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L.A. photographie, sur le Mont Granier, juin 2009
Avec Novalis & Gustave Roud

Le Pin & l' Abyme

je n'ai pas reçu un esprit d'esclaves pour tomber dans la crainte,
mais un esprit de fils adoptifs par lequel je crie Abba
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L.A. photographie, au sommet du Mont Granier
juin 2009, avec Rm/ 8.15

Chartreuse



Du sommet du Mont Granier ( 1933 m. ) vers le sud la vallée des Entremonts forêt des Fraises, de Mallissard et du Seuil ; vers l'est l'Isère et la Chaîne de Belledonne
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Il n'est pas pour toi de plus grand labeur que de demeurer sans labeurs, c'est à dire de délaisser toutes les réalités changeantes, sources de tous les labeurs. ( Gigues 1er , prieur de Chartreuse, les méditations, recueil de pensées.)
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L.A. photographies, juin 2009

Lignes de crêtes calcaires



L.A. photographies, sur le Mont Granier, juin 2009
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le soleil est vivant ses pieds sont sur la terre
les herbes et les fleurs ne m'abandonnent pas leur odeur suit le vent
( Paul Eluard)

L'infini

Toujours j'aimai cette hauteur déserte
Et cette haie qui du plus lointain horizon
Cache au regard une telle étendue.
Mais demeurant et contemplant j'invente
Des espaces interminables au-delà, de surhumains
Silences et une si profonde
Tranquillité que pour un peu se troublerait
Le coeur. Et percevant
Le vent qui passe dans ces feuilles - ce silence
Infini, je vais le comparant
à cette voix, et me souviens de l'éternel,
Des saisons qui sont mortes et de celle
Qui vit encor, de sa rumeur. Ainsi
Dans tant d'immensité ma pensée sombre,
Et m'abîmer m'est doux en cette mer.
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Giacomo Leopardi ( 1798-1837)