lundi, février 23, 2009

avec relief

Lionel André,
in Dehors devant soi
éd. L. Mauguin, 2008
pétales de rose tango séchés

Vers les mers nouvelles

Là-bas - aller là-bas, je le veux, désormais
C'est à moi-même que je me fie, à ma propre main.
Ouverte s'offre la mer, dans le bleu
Se veut élancer ma barque génoise.

Tout scintille pour moi d'un nouvel éclat,
Midi sommeille sur l'espace et le temps - :
Seul ton oeil - monstrueusement
Me fixe, ô infini !
°
Nietzsche
le gai savoir

ECCE HOMO

Comment on devient ce qu'on est.
C'est la loi du destin, que chacun se découvre soi même ; au retour du silence, qu'une langue renaisse.
Noblesse dont la caractéristique sera toujours de ne point avoir crainte de soi-même, de ne rien attendre de honteux de soi et de voler sans scrupule vers où nous entraîne notre élan - nous autres oiseaux nés libres ! où que nous porte notre vol, ce sera toujours au sein d'un espace libre et ensoleillé !
Deviens ce que tu es, fait ce que toi seul peut faire.
Depuis trop longtemps la terre est un asile de fou.
Mon âme éternelle observe ton voeu malgré la nuit seule et le jour en feu.
Donc tu te dégages des humains suffrages, des communs élans !
Tu voles selon...
°
Avec Nietzsche, Hölderlin et Rimbaud

hêtre fagus sylvatica

neige et foyard, fouet et
fouine recherchant les faînes.
°
L.A. photographie, Fév.2009

Branche de mélèze & usnée

L.A. photographie, la forêt de Pellaz, Fév.2009

quelque part

là dehors montagnes
et rivières là dehors
dehors à l'aventure dans le froid et la laine
en caractères bleus un
sorbier en février
déroulez le rouleau vers la gauche
section après section tout
en laissant le côté droit s'enrouler de nouveau
entendez !
je suis un son qui résonne doucement
existant depuis le commencement
dans le silence

Dictée

Il faut peut-être s'astreindre à
cette dictée. Mais rien ne
m'astreint. Dehors indifférent.
Le vent le permet.

Une bouche fraîche piétine l'air. La nuit roule encore une fois. Ma route reprend dans la neige. Tu apparais, quand je tourne la tête, comme une chose sauvage.



Feu
ou fenêtre au flanc de la neige.

Je la dis grande


elle est née silencieuse vide et solitaire
peut servir de mère au monde
je ne connais pas son nom
forcé je la dis grande.
°
L.A. texte & photographie, les Saisies, Fév.2009

" Robe de Neige "

L'empereur Hsuëh-na " Robe de Neige " contrôle ce territoire de douze mille lis où il commande de lever la masse des interdits, d'ouvrir ce qui est fermé et bouclé, de se déplacer en errant joyeusement, d'abandonner haines et ressentiments, de libérer corvéables et condamnés, d'éviter la mélancolie et l'inquiétude, de pratiquer la souplesse et la bienveillance, de mettre un terme à la rigidité et à la force.
°
L.A. photographie, avec des règles saisonnières du Huainan Zi
les Saisies, Fév.2009
.

Plus tard Li Hui ajouta

la plupart des gens s'accommodent
du bruit que font les chiens et les poules
tous se réjouissent en ces temps de paix
mais moi
pourquoi mes goûts sont-ils si bizarres ?
j'aime la compagnie des rivières et des rocs
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