J'écris arbre

bouleau merisier jaune et ondé bouleau flexible acajou sucré bouleau merisier odorant rouge bouleau rameau de couleuvre feuille-engrenage vidé bouleau cambrioleur à feuille de peuplier passe les bras dans les cages du temps captant l'oiseau captant le temps captant le vent bouleau captant le vent et le temps bouleau à l'écorce fendant l'eau fendant la neige et le vent et le temps bouleau fontinal fontaine d'hiver bouleau le temps et l'hiver et le vent jet figé bouleau des parquets cheminée du soir galbe des tours et des bals albatros dormeur bouleau blanc fragile et pleureur bouleau pour bouleau et le huron bouleau pour le chasseur et la hache bouleau fabricant de boules...

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L.A. texte & photographies, les Saisies, Fev.2009

avec Paul-Marie Lapointe né en 1929, non sans humour,

la plus mélodieuse des voix québécoises.

Uni dans l'unité

sans parole...Nuage éveille silence...

Quelques secondes ou une saison...

Sombres et lumineuses.

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L.A. photographie, les Saisies,Fev.2009

Je demande qu'on veuille bien observer

Alchimie de Nicolas Flamel

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que les recherches surréalistes présentent, avec les recherches alchimiques, une remarquable analogie de but : la pierre philosophale n'est rien d'autre que ce qui devait permettre à l'imagination de l'homme de prendre sur toutes choses une revanche éclatante et nous voici de nouveau, après des siècles de domestication de l'esprit et de résignation folle, à tenter d'affranchir définitivement cette imagination par " le long, immense, raisonné dérèglement des sens " et le reste.

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André Breton

second manifeste du surréalisme

http://www.arcane-17.com/pages/video-diverses/alchimie.html
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Ce fut d'abord une étude.

à moi. L'histoire d'une de mes folie.

Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.

J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.

Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.

J'inventai la couleur des voyelles ! - A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. - Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.

Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.

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Rimbaud

une saison en enfer

Alchimie du verbe

Alchimie du verbe

Alchimie de Nicolas Flamel

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Alchimie du verbe : ces mots qu'on va répétant un peu au hasard aujourd'hui demandent à être pris au pied de la lettre. Si le chapitre d'une saison en enfer qu'ils désignent ne justifie peut-être pas toute leur ambition, il n'en est pas moins vrai qu'il peut être tenu le plus authentiquement pour l'amorce de l'activité difficile qu'aujourd'hui seul le surréalisme poursuit. Il y aurait de notre part quelque enfantillage littéraire à prétendre que nous ne devons pas tant à cet illustre texte...

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André Breton

second manifeste du surréalisme

Les carnets de Léonardo

Carnet Léonard de Vinci, Biblio. univ-Paris 12

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J'ai appris à fabriquer toutes sortes d'instruments

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J'ai construit des machines

pour qu'ils puissent faire leurs guerres stupides

avec plus d'efficacité

.

J'ai maîtrisé l'art de la peinture

et peint au moins un portrait

qui les laissera perplexes pendant des siècles

.

Je pouvais même composer des poèmes respectables

.

Mais rien de tout cela

ne me touchait profondément

le meilleur de mon travail, le plus exploratoire

je le consignais dans mes carnets

écrits à l'envers

(pour les lire, il va falloir un miroir)

et souvent de la main gauche

.

Là mes pensées me poussaient en avant

dans toutes les directions

.

Parfois je coupais le flux

pour faire des études séparées :

" De la nature de l'eau "

" Des nuages " "Des marées ",

" Du vol des oiseaux "

mais tout effort d'organisation

en l'absence de concepts nouveaux, plus globalisants

se révéla bientôt sans espoir

.

Michel-Ange ne comprenait pas

pourquoi un bon peintre

" perdait " ainsi son temps

sur de tels ghiribizzi

mais Michel-Ange, ma foi

était un excellent artiste, guère plus

.

Je les entends maintenant jacasser

sur leur Grand Nouveau Monde

leur rêve transatlantique

mais le vrai nouveau monde

l'univers cosmo-chaotico-poétique

se trouve dans mes ghiribizzi.

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Source Kenneth White

limites et marges

Mercure de France

Une échelle des temps géologiques

L.A. photographie, Face Nord du Mirantin, Fev.2009

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Les grandes coupures correspondent à de grandes nouveautés dans l'évolution du monde vivant et dans les dépôts sédimentaires : elles délimitent les grandes ères géologiques, nommées ère primaire, ère secondaire, ère tertiaire...Sur le même principe, les ères ont été subdivisées en périodes géologiques. Par exemple, l'ère secondaire correspond à trois périodes successives, qui sont le Trias, le Jurassique et le Crétacé. Toujours sur ces mêmes bases de principe, chaque période a été subdivisée en étages. Par exemple, la période carbonnifère, qui se situe vers la fin de l'ère primaire, a été subdivisée en étages : Tournaisien, Viséen, Namurien, Westphalien, Stéphanien...Cette échelle exprime un classement des temps et non leur durée.

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Bureau de recherches géologiques et minières