mercredi, janvier 28, 2009

Encore une fois

recommencer...De nouveau...Encore...Encore une fois...Une fois de plus...Nous revoilà.
Maître loup s'enfuit et court AGAIN.
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L.A. photographie, les Saisies Janv.2009

Un opéra fabuleux

Rimbaud, qui, écrit-il, devient un " opéra fabuleux " (paroles et musique), voit son âme éternelle, et lui donne l'ordre, en la tutoyant, d' " observer son voeu, malgré la nuit seule et le jour en feu ". Un voeu qu'on a prononcé, et qu'on observe (double sens du mot) , passe au-delà de la nuit et du jour. Là, de façon peu démocratique, elle se " dégage des humains suffrages, des communs élans, elle vole selon ".
Le mot important, ici, est selon.
Selon quoi ? Le vent, les circonstances, les situations ? En tout cas, elle vole, cette âme éternelle, c'est un oiseau en langue des oiseaux, un oiseau qui connaît seul sa destination. C'est un nouvel évangile, l'évangile selon saint Selon. En bas, sur terre, plus d'espérance, d'aurore, d'apparitions, de lendemains qui chantent, rien que science, patience, " supplice sûr ", " braises de satin ", " ardeur et devoir ". En haut, le vol sur la mer mêlée de soleil, en bas, la forge infernale du temps aplati. Est-il possible de vivre à la fois et en même temps dans ces deux mondes contradictoires ? L'un d'oiseau sans contraintes, l'autre de piéton clandestin des saisons ?
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Philippe Sollers
Les voyageurs du temps
Gallimard
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Yann Moix
le figaro littéraire du 8 janvier 2009

Par le son d'un caillou, d'un bambou

Bamboo an Rocks, Gui Zhuang
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Un jour, Kyogen balayait le jardin devant un ermitage, dans la montagne, un petit caillou alla frapper un bambou. Par ce son, il s'éveilla. Il écrivit un poème :
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Par un coup, par le son d'un caillou,
Par le son d'un bambou,
J'ai tout oublié. J'en ai fini avec toute intelligence
qui emplissait mon cerveau.
Mes complications ont pris fin.